L’arrivée de « Orange Money », du nom de ce service innovant permettant aux particuliers de se ravitailler directement en crédit en appelant leur opérateur à partir de leur mobile, n’est peut-être pas la meilleure nouvelle de l’année pour les intermédiaires détaillants également appelés vendeurs de « seddoo. »
Seddoo : le crédit Orange ne se partage plus Avec l’entrée en vigueur de ce nouveau service, les détenteurs d’un compte Orange ont la possibilité de s’acheter du crédit en appelant simplement au service commercial de la société de téléphonie. C’en est donc fini des intermédiaires détaillants. A moyen et long terme, les revendeurs de Seddo craignent pour la mort de leur activité, comme lorsque le business des télécentres a cédé devant l’irruption massive du mobile. Les tenanciers de télécentres ont dû tous fermer boutique, les uns après les autres.
« L’année dernière j’ai entendu le leader du syndicat de la Sonatel Mamadou Aïdara Diop dire que la société a la possibilité de supprimer la vente crédit seddo dans les rues parce qu’il y une technologie qui permet cela. Mais que son syndicat l’avait refusée pour préserver les milliers d’emplois offerts aux jeune », se rappelle Mamadou Baldé, boutiquer au marché Tilène.
L’échoppe de Mamadou croule sous des marchandises de toutes sortes, mais il vend aussi du Seddo. Ça fait tendance, ça attire des clients et avec eux des rentrées d’argent certaines. Normal donc, si la mort prochaine de ce business est sur toutes les lèvres.
Il est 10h passées de quelques minutes sur l’avenue Blaise Diagne. Ici, les revendeurs de crédit au détail s’inquiètent moins de la fumée des pots d’échappement que de leur avenir.
« Le syndrome des télécentres nous menace lourdement », dit Fallou Guèye, assis au niveau du rond point Abass Ndao, ses nombreux téléphones portables posés à côté de lui sur un tabouret. Tout près de lui, une cafetière et quelques tasses à jeter.
« Je vends du café Touba et du crédit de téléphone en même temps. Mais je sais que nous serons les prochaines victimes de la Sonatel Orange », relayant les inquiétudes de tous les détaillants.
La situation échappe d’autant plus aux détaillants qu’ils sont exclus du « processus de prise de décision », note Baldé, déplorant l’absence d’une organisation regroupant les revendeurs de crédit.
« Les gérants de télécentres avaient leur association. Quant à nous, nous nous limitons à la course vers le gain sans penser à nous unir », relève-t-il.
« Il sera difficile de nous associer car les intérêts et les comportements sont différents », réplique Malick, un vendeur de Seddo de l’avenue Blaise Diagne. « La Sonatel ne cherche que des bénéfices, juge-t-il. Les effets sociaux négatifs d’un nouveau produit ne sont pas leurs préoccupations. »
Vincent Corréa
(Source : Kanal150, 25 juin 2010)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000