Dans ’l’affaire Sudatel’, l’important n’est pas d’être pour ou contre le journaliste Abdou Latif Coulibaly ou le conseiller du chef de l’Etat en Technologies de l’information et de la communication (Tic), Thierno Ousmane Sy. Chaque citoyen est libre d’éprouver de la sympathie pour l’une des parties en procès, mais le principal, c’est qu’éclate la vérité.
Jugée en correctionnel, le 14 septembre, l’affaire est mise en délibéré pour le 16 novembre prochain. Le droit sera probablement dit. En revanche, pour que jaillisse la lumière, il faudra repasser. Sans doute, dans le cadre d’une autre procédure. Car pour celle qui est en cours, les deux parties ont, pour le moment, moins tiré les choses totalement au clair qu’apporter les preuves que l’affaire comporte beaucoup de zones d’ombre.
L’histoire de la licence de Sudatel pose trois questions fondamentales aux principaux acteurs concernés : l’Etat, la justice et la presse (Abdou Latif Coulibaly, voire les autres journalistes, si ceux-ci quittent enfin leur siège de spectateurs).
Premièrement : à quel prix la troisième licence a été cédée à Sudatel ? 100, 89 ou 80 milliards ? Deuxièmement : des commissions ont-elles été versées dans l’opération ? A qui et pour combien, le cas échéant ? Troisièmement : le Code des marchés publics a-t-il été scrupuleusement respecté dans le cadre de la procédure d’adjudication ayant abouti à la désignation de l’opérateur soudanais ?
Tous les autres points ne pèsent pas plus lourd qu’un poil dans cette histoire, par sa trame et son casting, balèze comme un lièvre bien entretenu.
Accusé de diffamation, principalement d’avoir prétendument affirmé que Thierno Ousmane Sy aurait perçu de l’argent dans le cadre de la vente de la troisième licence de téléphonie à Sudatel, Abdou Latif Coulibaly a botté en touche. Le journaliste a rappelé devant le tribunal n’avoir jamais dit, ni écrit une chose pareille.
La partie civile, visiblement satisfaite de la précision du journaliste, n’a pas cherché à aller plus loin. Le procureur, qui s’est gardé de faire des réquisitions, non plus.
Les avocats de Thierno Ousmane Sy ont voulu démontrer que leur client n’a joué aucun rôle suspect dans le cadre de la procédure de cession de la troisième licence à l’opérateur soudanais. Et que celle-ci s’est déroulée dans les règles de l’art. Mais, manifestement, ce qui intéresse surtout la partie civile, c’était qu’Abdou Latif Coulibaly ’lave’ le conseiller en Tic du chef de l’Etat. Ce qui est fait. En partie.
En partie puisque, après avoir indiqué n’avoir jamais écrit que Thierno Ousmane Sy a encaissé de l’argent dans ’l’affaire Sudatel’, le journaliste s’est empressé de charger. Réaffirmant que la transaction en question constitue un ’scandale de corruption’ dans lequel Thierno Ousmane Sy est impliqué. Que 20 milliards de francs CFA de commissions ont été versés à des autorités sénégalaises, notamment, soit 20 % du montant de la transaction. Ce qui, selon lui, constitue une entorse au principe en la matière qui fixe le plafond à 5 %.
Toutefois, Abdou Latif Coulibaly reconnaît n’être pas en possession de preuves suffisantes situant le degré d’implication de Thierno Ousmane Sy ou pouvant lui permettre de révéler les identités de toutes les personnalités citées dans ’l’affaire Sudatel’. Ce qui fait avancer les choses, mais au pas du caméléon.
Du coup, après le 16 novembre, l’affaire devra suivre son cours pour que la vérité éclate, quel que soit le verdict du tribunal.
El Hadji Ibrahima Fall
(Source : Wal Fadjri, 17 septembre 2010)
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