La solution pour favoriser la mise en place d’un modèle optimal de coopération entre les banques et les opérateurs de téléphonie mobiles est de stimuler l’innovation et la concurrence entre ces acteurs pour accélérer le processus d’inclusion financière qui stagne encore dans la plupart des pays membres du GIM-UEMOA.
La 5e édition du Salon monétique régional a été l’occasion pour son organisateur le Groupement Interbancaire Monétique de l’Union économique et monétaire ouest africaine (GIM-UEMOA) de faire le diagnostic de son travail abattu depuis sa création en 2003 et de se projeter sur les défis et enjeux du secteur. Réfléchir sur la mise en place d’un modèle optimal de coopération entre les banques et les opérateurs de téléphonie mobile pour une grande inclusion financière réussie selon le directeur général de l’institution Blaise Ahouantchede. « L’enjeu du Salon est de créer une plateforme de travail pour mettre en relation les leaders de l’industrie monétique de la sous-région. Le Salon se veut à ce titre un lieu de partage des meilleures pratiques et une opportunité de discussion du modèle optimal pour les banques. Près de 117 banques offrent des services monétiques via des cartes interbancaires régionales et internationales, cartes prépayées, pour plus de 4 millions de clients dans la sous-région », a fait savoir le directeur général.
En effet dans la sous-région, les services financiers sur le mobile ont permis aux couches sociales jusqu’ici exclues du système bancaire classique d’accéder aux services financiers aidant ainsi l’augmentation du taux de bancarisation. Le taux de pénétration du téléphone mobile qui dépasse les 100% dans l’espace UEMOA, a favorisé un engouement autour des transactions mobiles financières avec des volumes en circulation avoisinant 6000 milliards de FCFA en 2015.
Cependant, en dépit des chiffres avancés assez appréciables, les résultats de GIM-UEMOA dans le domaine du paiement électronique « sont encore en deçà des attentes », malgré les efforts fournis pour Tiémoko Meyliet Koné, le gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Il a déclaré lors de la cérémonie d’ouverture du Salon que ces résultats mettent en relief les défis qui restent à relever pour faire des moyens de paiement électronique de principaux supports de transactions financières dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). « Le renforcement de la sécurité des transactions, l’amélioration continue de la qualité et de la disponibilité du service, la mise en place de l’interopérabilité de l’ensemble des plateformes de paiement électronique, la réduction des coûts et l’amélioration de l’accessibilité des services financiers, font partie de ces défis qui interpellent tous les acteurs de l’écosystème des services financiers dans un contexte où de nouveaux acteurs émergent dans l’écosystème des services de paiement, notamment les établissements de monnaie électronique et les opérateurs de paiement en ligne et de transfert d’argent », dit-il.
Tiémoko Meyliet Koné invite le GIM-UEMOA et ses partenaires de la monétique à mettre en place de « partenariats mutuellement bénéfiques » entre services technologiques et bancaires pour l’accès des populations défavorisées aux services bancaires tout en y incluant dans cet environnement en pleine mutation, les banques et les institutions de microfinance ont un rôle central à jouer.
Une recommandation du gouverneur qui a toujours été prise en compte par le GIM-UEMOA selon Blaise Ahouantchede. Le directeur général a rappelé que l’enjeu principal est de créer une plateforme de travail en mode partenarial pour mettre en relation tous les acteurs et leaders mondiaux de l’industrie des transactions numériques financières. « Cette plateforme se veut un moyen de revisiter les meilleures pratiques en la matière, pour donner un nouveau contenu à nos offres de produits et services », a-t-il conclu.
Lancé depuis 2008, le Salon monétique du GIM UEMOA réunit les acteurs des moyens de paiement électroniques comme le mobile money, mobile banking, cartes monétiques.
Amayi Badji
(Source : Réussir Business, 17 juillet 2016)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000