Les administrations des pays d’Afrique en charge de la Radiodiffusion réfléchissent sur les paramètres du passage de l’analogique au numérique. Sous l’égide de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), la zone Afrique s’est réunie du 25 au 29 avril pour définir les différentes étapes du schéma de planification du service de la radiodiffusion numérique.
L’Afrique se prépare à la révolution numérique dans le secteur de la radiodiffusion. En prélude à la Conférence régionale des radiocommunications (CRR) chargée de planifier le service de radiodiffusion numérique prévue entre mai et juin 2006 à Genève, le continent africain travaille sur un schéma régional. Cette Conférence régionale de Genève, de l’avis de M. Bacar Dia, ministre de l’Information, porte-parole du gouvernement sénégalais, marquera un tournant décisif dans le développement de la radiodiffusion en Afrique. En effet, la rencontre de Genève, est chargée de définir les conditions de fonctionnement de la Radiodiffusion Numérique de Terre (sonore et télévisuelle) dans les 15 prochaines années. Selon le ministre de l’Information, " le passage de l’analogique au numérique est devenu une nécessité parce que d’une part, le plan de la radiodiffusion analogique de Genève de 1998 a atteint ses limites, et d’autres part, les acteurs du secteur veulent tirer les dividendes du numérique ". L’Union africaine des Télécommunications (UAT) a opté pour l’introduction de la télévision numérique en Afrique et s’attèle à la coordination entre les différents pays à l’échelle sous régionale et régionale. Cet ambitieux programme nécessite au préalable une bonne préparation et une coordination des points de vue des pays africains la CRR de 2006.
Pour sa part, M. S. Djematene de l’Algérie, souligne que dans la transition de l’analogique vers le numérique, il faut considérer certains obstacles. Il s’agit des contraintes financières, techniques et technologiques. En outre, il faut définir les étapes de l’introduction du numérique et son impact sur la notion de service publique, soutient M. Djematene. Ce dernier, ajoute que sur le plan économique, il faudrait savoir le coût du numérique pour l’administration, l’opérateur.
Dans la stratégie de transition, M. Djematene penche pour une introduction de la radiodiffusion numérique par palier, en commençant par les grandes villes ; et la définition d’un échéancier du passage au numérique des stations situées à côté des frontières. Par ailleurs, le représentant de l’Algérie note qu’il faut garder un maximum de flexibilité pour pouvoir s’adapter aux évolutions futures à long terme dans un environnement entièrement numérique. Il révèle aussi qu’il faut prévoir un nombre raisonnable de besoins numériques pour la période de transition (analogique/numérique). La transition requiert aussi de l’avis de M. Djematene, une prise en compte du taux de foyers qui reçoivent les programmes télévisuels en mode hertzien et la concurrence avec les autres modes de réception (câble et satellite). Tous ces paramètres montrent que le passage de l’analogique au numérique ne se fera pas en un tour de magie. Mais les pays africains connaissent l’enjeu de la transition, car la convergence entre la radiodiffusion, les télécommunications et l’informatique crée de nouveaux services et de nouvelles opportunités.
Sady Ndiaye
(Source : Le Journal de l’économie, 2 mai 2005)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000