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Rachat de Tigo au Sénégal par Xavier Niel et un consortium : le bras de fer continue, le régulateur tranche

mardi 22 août 2017

Xavier Niel et le milliardaire Yerim Sow aux commandes de Tigo, deuxième opérateur mobile du Sénégal, cela se précise sur fond de tensions et d’ingérence politique. Le régulateur national a décidé de trancher.

Pour rappel, le Groupe Millicom, maison-mère de « Tigo » , a annoncé le 31 juillet dernier avoir signé un accord pour la cession de ce dernier à un consortium composé de Xavier Niel à titre personnel (NJJ Capital), de la holding d’investissement Groupe Teyliom contrôlée par le milliardaire Yerim Sow, et de Sofima, véhicule d’investissement en télécommunications géré par le groupe malgache Axian, détenu par la famille Hiridjee et partenaire de Free à La Réunion (Only). « La transaction suivra le processus réglementaire en vigueur. Sa finalisation reste soumise au respect des accords entre les parties, et à l’approbation des autorités compétentes », avait informé à ce propos un communiqué.

Le Groupe Millicom a ainsi annulé la vente de Tigo à la banque sénégalaise Wari avec qui un accord avait été trouvé en février dernier. Pour ce faire, le groupe a décidé « d’exercer ses droits en mettant fin à l’accord de cession de sa filiale Tigo au Sénégal au Groupe Wari ». De quoi causer la grogne de ce dernier qui a rétorqué dans la foulée avoir respecté ses engagements en ayant payé " le déposit initial de 10 millions de dollars."

Pour Millicom, Wari n’a pas payé dans les délais requis. Tout aurait pu s’arrêter là, cependant le président sénégalais est venu se mêler à l’affaire. Proche de Wari, Macky Sall a donné son "approbation de la cession de la licence d’établissement et d’exploitation des réseaux de télécommunications » de Tigo à Wari, par le biais d’un décret.

Nouveau rebondissement hier d’après TIC Mag, le président du Collège de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp), Abou Abel Thiam, a réagi à ce feuilleton qui perdure depuis des semaines en déclarant lors d’une interview que ce décret présidentiel n’est pas impactant puisqu’il approuve le principe d’accord, et non la cession à proprement dit :

« Ce décret valide, non pas la cession, mais la volonté de cession. Il s’est trouvé qu’il y a eu des problèmes entre les deux contractants. Des problèmes qui nous ont été exposés à nous tous dans le secteur des télécoms. Milicom nous a informés de sa volonté de céder la licence Tigo à un nouveau consortium, c’est à dire, celui de Yérim Sow (Et Xavier Niel). Et par la même occasion, Millicom nous a informés de l’avortement du processus par lequel Wari et Milicom entendaient procéder à cette cession », explique Abou Abel Thiam.

Par ailleurs pour le régulateur, l’Etat ne peut s’opposer au rachat de Tigo par le consortium de milliardaires et ne se substituera pas à l’acquéreur : « Nous sommes dans un Etat de droit, c’est-à-dire un Etat qui applique la loi, et qui s’applique la loi. L’Etat ne peut contraindre personne à vendre quoi que ce soit, encore moins à vendre à qui que ce soit. La licence appartient à Millicom pendant cette durée et Millicom vend à qui il veut. Ça veut dire qu’aujourd’hui, si Millicom s’entend avec une entité autre que Wari, pour céder une fois que l’Etat se sera aménagé les moyens de savoir quelle est cette entité, si elle n’est pas une menace pour les intérêts du pays, à partir de ce moment, l’Etat ne pourra que suivre, c’est-à-dire constater que quelqu’un qui détient un bail veut rétrocéder ce bail à quelqu’un d’autre pour la durée qui reste de ce bail ».

Pour l’heure, l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes, "n’a pas encore constaté la rupture de contrat entre Wari et Millicom", à ses dires.

Maxime Raby

(Source : Univers Free Box, 22 août 2017)

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