A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré la journée de l’Internet hier, lundi 9 février.
Cette présente édition a été dédiée aux enfants. Et c’est dans ce cadre que le ministère des Postes et télécommunications a organisé un atelier sur « la protection des enfants sur Internet » à Dakar. A cet effet, la responsabilité des parents a été vivement critiquée.
« L’Internet demeure un instrument de développement et de sociabilité », ont soutenu les différents intervenants de l’atelier sur la protection des enfants sur la toile, organisé hier, lundi. Toutefois, ces derniers restent convaincus que les enfants ne sont pas bien protégés et sont exposés à différents risques. Un constat qui fera dire au ministre des Télécommunications, Yaya Abdoul Kane, qu’avec l’avènement et le développement de l’Internet et des Tic, la question de la protection des enfants est toujours au-devant de la scène.
Pour le ministre, les risques sont entre autres, l’exposition à des images choquantes comme la pornographie, la violence ou encore les comportements dangereux, la divulgation d’informations personnelles et leur persistance, les cybers harcèlements mais aussi les tentatives d’escroquerie, d’usurpation d’identité et de piratage de compte. Ameth Karim Cissé de Connexion sans frontière a fait pour sa part un plaidoyer sur la protection des mineurs à l’heure de la convergence des média audiovisuels et de l’Internet ainsi que la responsabilité des parents.
Selon lui, la protection du jeune public sur Internet et demain sur la télévision connectée pose des problèmes de société dont nul ne connait l’ampleur sur le comportement de cette génération exposée à des contenus inadaptés et inappropriés à des âges précoces. Sur le dernier point, M. Cissé a souligné que poser la question de la responsabilité parentale dans le contexte de la propagation de l’Internet est d’autant plus ardu dans les pays comme le Sénégal où le taux d’analphabétisme informatique cumulé à l’illettrisme touche plus de 65% de la population. « Dans les familles sénégalaises on dit souvent avec fierté « mon enfant est toujours au cyber, c’est un féru de l’informatique » sans pourtant savoir ce que les enfants font au cyber et l’incidence de cette fréquentation dans leur formation » a-t-il souligné.
Les médias représentent par ailleurs l’une des difficultés à cerner le milieu. Selon M. Cissé, la situation actuelle est marquée par la multiplication des écrans et la convergence des médias conduisant d’une part, à un risque accru d’exposition des mineurs à des images violentes où inappropriées où à caractère pornographique et d’autre part à la coexistence sur les téléviseurs connectés, d’univers régulés et non régulés. A cet effet, le directeur de Connexion sans frontière a conclu que cette convergence des média rend difficile voire impossible la tâche des régulateurs car « ils sont freinés dans leurs missions par la segmentation des rôles laissant ainsi des espaces non régulés, c’est le cas des sites internet qui n’ont besoin d’aucune autorisation qui peuvent diffuser tous les contenus en continu ».
Denise Zarour Medang
(Source : Sud Quotidien, 10 février 2015)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000