twitter facebook rss

Articles de presse

Imprimer Texte plus petit Texte plus grand

Prostitution sur Internet : l’université, le creuset du proxénétisme

mercredi 18 mars 2009

Internet est devenu le refuge de la prostitution clandestine au Sénégal. Les filles de joie délaissent de plus en plus les trottoirs au profit du Net. Cette catégorie se localise le plus souvent dans le milieu universitaire et scolaire. Elles sont en relation directe ou indirecte avec des agences et boites qui font le recrutement, la mise en ligne et l’intermédiation entre ces filles et des hommes. En moins d’une semaine, la police du Point E a alpagué deux réseaux de proxénétismes et de prostitution. D’ailleurs ce mercredi 18 mars, les membres (11 étudiantes en prison pour débauche sexuelle) de l’un des réseaux passent devant le juge des flagrants délits du tribunal hors classe de Dakar.

L’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar est en passe de devenir le temple de la prostitution clandestine au Sénégal. Deux réseaux épinglés par le service de sécurité du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt. Après le quotidien « L’Observateur » le vendredi dernier, le journal ‘’Le Quotidien’’ est revenu ce lundi sur cette affaire. Le mode opératoire de ces filles est toute simple parce qu’utilisant le réseau des réseaux à savoir Internet.

L’enceinte de la Faculté de Droit de l’UCAD a servi pour certains réseaux de cadre de recrutement. C’est une bande de jeunes filles qui est chargée de recruter des personnes désireuses de faire des rencontres en ligne. Elle tente d’appâter, d’intéresser des étudiantes en leur faisant miroiter un léger mieux dans leur situation financière et surtout avec à la clé la possibilité de convoler en justes noces avec « la personne de son rêve ».

Nombre de ces filles fréquentent l’université de Dakar et les instituts privés d’enseignement supérieur. Comme le relève ‘’Le Quotidien’’, six personnes dans ce réseau sont de l’UCAD, de l’IAM (Institut Africain de Management), de l’IPE, de Sup-info, de ITECOM, de l’université privée du Sahel, entre autres. A ce groupe d’étudiantes vient s’ajouter une artiste et d’autres filles sans occupation particulière.

Ces jeunes filles collaborent le plus souvent avec des agences et des structures qui s’occupent de leur placement en ligne. Les agences Afrik-Annonces et Lov’Afrik sont les plus réputées et sont ainsi tombées dans les filets des limiers. L’enquête de la police a révélé que ces étudiantes recrutées par l’agence Lov’Afrik dont le siège se trouve à la cité Comico 2 pyrotechnique pour les faire basculer dans la prostitution ne seraient que des victimes. « Ces dernières ont affirmé devant les limiers qu’elles font ce travail en contrepartie d’une somme de 5 mille francs Cfa par jour alors que le garçon, recruté par l’agence Lov’Afrik avait comme rémunération 20 mille francs Cfa pour trois jours », a relaté le journaliste Mamadou Ticko Diatta.

Le président de la commission sociale de l’Amicale des étudiants de la Fac de Droit, qui a dénoncé ces étudiantes en confiait que ces dernières opéraient à l’aide de fiches d’inscription portant en entête la mention Lov’Afrik qu’elles remettaient aux candidates et d’un appareil photo pour les prises de vue.

Ce mercredi 18 mars, 11 étudiantes et leurs trois co-prévenus étrangers vont s’expliquer devant le juge des flagrants délits sur les raisons qui les ont poussés à mettre sur pied un réseau de prostitution opérant sur le campus pédagogique de l’UCAD. Ils vont répondre de deux chefs d’inculpation : « complicité de proxénétisme et incitation à la débauche ». Des délits qui selon la presse ne sont une première sur cet espace universitaire.

Ibrahima Lissa Faye

(Source : Pressafrik, 18 Mars 2009)

Inscrivez-vous a BATIK

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez toutes nos actualités par email.

Navigation par mots clés

INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

batik