twitter facebook rss
Imprimer Texte plus petit Texte plus grand

Présidentielle : Les acteurs des TIC inquiets sur la qualité du Net

mercredi 20 février 2019

La qualité du réseau Internet pour accéder aux réseaux sociaux lors du vote pour la Présidentielle du 24 février, inquiète les acteurs des TIC. L’Association sénégalaise des Utilisateurs des TIC (Asutic) et Article 19 ont tenu une table ronde sur la protection et l’intégrité de l’Internet pour des élections libres et équitables au Sénégal.

L’Internet est la technologie de communication la plus perturbante de notre époque. Il révolutionne la libre circulation de l’information entre les individus en offrant à toute personne disposant d’une connexion, la possibilité de rassembler et de partager des informations et des idées. Partant de ce constat, l’Association sénégalaise des Utilisateurs des TIC (Asutic) et Article 19 ont tenu une table ronde sur la protection et l’intégrité de l’Internet pour des élections libres et équitables au Sénégal. Ils invitent les autorités à faire face aux éventuelles perturbations qui pourraient survenir le jour du scrutin pour la Présidentielle. Selon le président de l’Asutec, Ndiaga Guèye, en Afrique on note qu’à l’occasion d’élection ou de trouble politique, les gouvernements ont tendance à censurer Internet, bloquer les réseaux sociaux, ou pire couper l’électricité. « Il y a des exemples de cette situation en Congo lors de la présidentielle où l’Internet a été coupé, au Zimbabwe, Cameroun et au mali en juillet 2017 où l’internet a été ralenti, les réseaux sociaux bloqués et les réseaux téléphoniques perturbés », dit-il. Et de renchérir : « Aujourd’hui, à quelques jours de l’élection présidentielle, force est de constater que nous avons des inquiétudes que le jour du scrutin, que l’internet soit ralenti ou les réseaux sociaux bloqués ».

A l’en croire, il ya plusieurs raisons qui fondent leurs inquiétudes avec le code des télécoms voté en novembre 2018 et promulgué en décembre 2018, à deux mois des élections. « Nous avons aussi suivi le discours des autorités qui disent tous qu’il faut réduire l’Internet et les réseaux sociaux pour lutter contre les fausses informations. Les opérateurs téléphoniques doivent se conformer aux décisions des autorités judicaires et administratives car une autorité administrative peut donner l’ordre de couper les réseaux sociaux et internet. Ce risque existe au Sénégal car, au lendemain du vote de la loi, les autorités ont réagi, mais un devoir de vigilance s’impose », alerte Ndiaga Guèye. A son avis, dans les pays où il ya eu des coupures d’internet, les autorités avaient donné des assurances, et ils l’ont fait lors des élections. « Il se pourrait qu’il y ait des incidents lors du vote, des informations embarrassantes ou gênantes que les autorités ne voudraient pas qu’elles circulent. La manière d’y arriver est de couper l’Internet. La presse et les observateurs ne peuvent pas être dans tous les centres de vote du Sénégal. Seule une sentinelle citoyenne permettrait d’avoir des informations en temps réel sur tous les centres de vote du Sénégal », laisse-t-il entendre. Le président de l’Asutic estime qu’à travers ces perturbations, on empêche les citoyens d’informer sur les disfonctionnements dans les centres de vote au Sénégal. « Par exemple, dans des bureaux de vote où il manque des bulletins de l’opposition, seul le citoyen peut en informer, ou qui s’ouvrent tard, à midi ou une heure. Voila les raisons qui font que nous pensons que l’Internet pourrait être ralenti et les réseaux téléphoniques bloqués. Il ya une mauvaise qualité du service des opérations et cela a été reconnu par le Directeur général de l’ARTP », renseigne-t-il. Il soutient que leur souhait est d’avoir des élections libres et transparentes.

Ngoya Ndiaye

(Source : Rewmi, 20 février 2019)

Inscrivez-vous a BATIK

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez toutes nos actualités par email.

Navigation par mots clés

INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

batik