Le Sénégal doit continuer à investir dans les infrastructures et améliorer l’environnement réglementaire en appliquant la stratégie du numérique pour un impact substantiel de l’internet sur tous les secteurs de l’économie. C’est ce qui ressort d’une étude présentée hier à Dakar et intitulée : « l’impact de l’internet en Afrique : créer les conditions nécessaires au succès et catalyser une croissance inclusive au Ghana, au Kenya, au Sénégal et au Nigeria ».
Financée par Google Afrique en collaboration avec le cabinet Dalberg, ce rapport interpelle les autorités sur la nécessité de mettre en œuvre la stratégie du numérique afin de pouvoir booster certains secteurs notamment l’éducation, la santé, l’agriculture, l’énergie, l’inclusion financière, la gouvernance et la croissance des petites et moyennes entreprises (PME). La cérémonie de présentation de cette étude intitulée : L’impact de l’internet en Afrique, s’est faite hier, jeudi, en présence d’experts.
« Cette étude a proposé des recommandations à l’endroit des autorités publiques pour une amélioration du cadre règlementaire du secteur de l’internet en vue d’obtenir un meilleur impact sur l’économie », a déclaré d’emblée le directeur de Google en Afrique francophone, Tidiane Déme, qui présidait l’atelier de restitution. Une interpellation qui n’est pas tombée dans une oreille sourde. Le directeur des Télécommunications au ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Modou Mamoune Ngom, renseigne que « le gouvernement a décidé de disposer d’une stratégie de l’économie numérique. Des instructions ont été données au plus haut niveau pour procéder à l’application »
Disposant des conditions permettant l’utilisation de l’internet pour développer son économie, cette étude précise toutefois un paradoxe au Sénégal, de l’avis de M. Deme. Pour lui, « des barrières à l’accès nous empêchent véritablement de réaliser ce potentiel. Par exemple 80% des chefs d’entreprises consultés sont convaincus que l’internet peut leur permettre de développer leur business et de créer plus d’emplois. Au même moment, on constate que 70% des Pme n’utilisent pas l’internet ».
Tout en invitant l’Etat du Sénégal à mettre en place un système d’informations national des différents secteurs, M. Deme reste convaincu que « l’internet peut être un formidable outil de développement des secteurs prioritaires pour la plupart des pays africains ».
Venus participer à la rencontre, certains spécialistes des Tics et autres n’ont pas manqué de relever les difficultés auxquelles ils se heurtent ainsi que la lenteur de la mise en œuvre des stratégies élaborées sur l’apport de l’internet au développement.
« Du président Abdou Diouf à Macky Sall en passant par le président Abdoulaye Wade, nous avons réalisé plusieurs documents, élaboré différentes stratégies, mais les choses ne bougent toujours pas. Rien n’est appliqué », déplore un expert lors des interventions.
Embouchant la même trompette, un autre intervenant précise que « les rencontres d’élaboration de stratégies ont identifié des goulots d’étranglement, mais les choses restent toujours à l’état. Il faut passer au cap supérieur en appliquant rapidement les textes autour des enjeux du numérique ».
Ibrahima Baldé
(Source : Sud Quotidien, 19 avril 2013)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000