Arrêter le bricolage pour trouver définitivement une solution au problème de passeport des Sénégalais de l’extérieur. C’est le sens que le ministre de l’Intérieur donne à l’ouverture à Paris d’un centre de production de passeports numérisés biométriques.
(Correspondant permanent à Paris)- Depuis hier, les Sénégalais de France peuvent faire leur passeport dans la capitale française. En effet, le ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom a ouvert un centre de production de passeports numérisés biométriques. Ce qui permettra aux Sénégalais de France d’obtenir dans un délai de trois à une semaine leur passeport tant recherché, mettant ainsi fin au calvaire qui entourait l’obtention de ce sésame. Pour Ousmane Ngom, qui a inauguré le centre au pas de charge, ‘on peut dire que c’est un grand jour’. ‘Vous savez que le problème des passeport est une préoccupation importante des Sénégalais de l’extérieur à fortiori ceux qui sont à Paris.
C’est une question qu’ils ont soumise de façon récurrente aux autorités sénégalaises depuis des décennies. Le président Abdoulaye Wade a décidé après avoir fait l’évaluation que constituait ce casse-tête tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, d’arrêter le bricolage pour trouver définitivement une solution à ce problème’, a dit le ministre de l’Intérieur après avoir visité les différentes installations à cet effet.
Avant de renchérir, tout content d’avoir réussi à enlever une grosse épine des pieds de Sénégalais de France : ‘C’est une révolution numérique avec l’instauration de la carte d’identité et carte d’électeur numérisé.
Aujourd’hui, nous avons le passeport numérisé biométrique’. Il rassure ceux qui se préoccupent de la sécurité du document de voyage et de sa fiabilité, soulignant que le passeport dispose ‘d’une puce qui comporte toutes les sécurités et toute la fiabilité requise’. Pour lui, ‘ce passeport répond aux exigences de l’Oaci qui a l’horizon 2010 exigera la détention d’un passeport numérisé pour tout voyagé’. C’est le cas aussi des Etats-Unis d’Amérique qui exigeront ‘dès l’année prochaine 2009, ce passeport’. C’est ainsi que président Wade a ‘voulu anticipe en nous donnant toutes instructions nécessaires pour que nous puissions mettre en route ce projet’, insiste le ministre de l’Intérieur.
Concernant la sécurité du passeport, le Commissaire Ibrahima Diallo, venu de Dakar avec son équipe installer le matériel, abonde dans le même sens que son patron. ‘Le passeport ne peut pas être falsifié. C’est un document de sécurité comme le document fiduciaire qui sert à faire les billets de banque. Ensuite, il y a une puce électronique qui est gravée une seule fois sur le passeport par une machine spéciale. Les éléments d’état civil sont repris dans la puce. Donc la personne ne pouvant pas accéder à la fiche, elle ne peut pas falsifier les informations qui se trouvent sur la puce. La puce comprend, en dehors des éléments de l’état civil, la photo du demandeur et ses empreintes. Donc quelqu’un d’autre ne peut pas utiliser le passeport’, explique-t-il. Pour disposer de ce titre de voyage, le demandeur doit présenter ‘la carte d’identité numérisée et la vignette de dépôt qui est donnée après le paiement des 20 000 francs Cfa (30,50 euros, Ndlr)’.
Toutefois, si l’on n’a pas ces pièces, ‘une procédure spéciale d’immatriculation est engagée’. ‘C’est-à-dire le demandeur apporte un extrait de naissance datant de moins d’un an et une photocopie de la carte consulaire. Avec cette base, on procède à l’immatriculation spéciale en vous donnant un numéro d’identification nationale comme c’est avec la carte d’identité nationale numérisée. A la suite de cela, le demandeur peut déposer sa demande de passeport. Il n’a pas besoin d’apporter des photos parce qu’il sera photographié sur place’, fait savoir le Commissaire Diallo.
Le processus de fabrication du passeport biométrique suit plusieurs étapes. ‘Le pré enrôlement qui est le moment où le demandeur apporte ses documents. Ensuite on fait rentrer les éléments d’état civil. On édite une fiche de demande avec un numéro. C’est cette fiche qui va suivre le dossier durant tout le parcours’, explique-t-on. La deuxième étape concerne la biométrie avec la prise des empreintes, de la signature, de la photo du demandeur à qui sera affecté un numéro. Ensuite le dossier va à la production après lui avoir édité un récépissé en deux exemplaires avec la date de retrait. Un exemplaire accompagne le dossier et l’autre est remis au demandeur. Cet exemplaire lui sera exigé au moment du retrait. ‘Donc le passeport peut être fait entre trois jours et une semaine. Maintenant, s’il y a une urgence avérée, on peut faire le passeport le jour même. On aurait pu le faire immédiatement, mais puisqu’il y a plusieurs demandeurs, il faut organiser le travail’, rassure le Commissaire Ibrahima Diallo.
Le dépôt des demandes commencera la semaine prochaine. La capacité de production varie entre 100 et 200 passeports par jour. ‘Mais nous pouvons aller jusqu’à 600 passeports par jour. Si c’est nécessaire, nous pourrons augmenter la capacité. Nous avons deux lignes de production. Chaque ligne peut produire un minimum de 300 passeports par jour. Si on veut avoir plus, nous mettrons une autre ligne. Ce sera en fonction de la demande’, explique le Commissaire Diallo.
Il promet que le système va être installé dans les autres pays à forte concentration d’immigrés sénégalais. ‘Dans un premier instant, nous installons dans les pays à forte concentration en raison d’un centre de production par pays. Nous commençons par la France aujourd’hui (hier, Ndlr), la semaine prochaine, nous irons en Espagne, la semaine suivante en Italie. Après ce sera les Etats-Unis avant les pays africains’, avance notre interlocuteur. Tout en indiquant que Paris est à la fois un centre de dépôt et de production. Pour les autres consulats sénégalais dans l’Hexagone, ‘il y a des valises mobiles mises à la disposition pour pouvoir aller vers les autres zones françaises de concentration de Sénégalais pour recueillir les dépôts. Les consulats des autres villes françaises reverront, via Internet, vers les autres centres de production’.
Va-t-on vers la fin du calvaire des Sénégalais de l’extérieur qui courent derrière leur passeport parfois pendant un an ? ‘En tout cas, il y a un élément majeur, c’est que les Sénégalais n’ont plus besoin d’envoyer leurs dossiers à Dakar. Donc ils peuvent se contenter de déposer ici à Paris et obtenir leur passeport plus tard dans la semaine. C’est déjà une innovation majeure. Ceux qui sont dans les provinces peuvent venir à Paris ou bénéficier des missions consulaires pour faire traiter leur passeport’, rassure-t-il.
Moustapha Barry
(Source : Wal Fadjri, 14 février 2008)
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