M. Papa Nalla Fall a participé à l’Indian Handigrafts. Il revient sur les raisons de son déplacement en Inde et les perspectives dans le domaine de la coopération.
Quelle appréciation faites-vous de cette foire des produits artisanaux indiens ?
Papa Nalla Fall : C’est la première fois que j’assiste à la foire de l’Inde pour les produits d’artisanat. J’ai été impressionné par le niveau et l’avancée des produits, qu’ils appellent des produits artisanaux. Quand on regarde ces produits, on a comme l’impression qu’on a en face des produits industriels, alors qu’eux ils les considèrent comme des produits de l’artisanat.
En tant qu’homme d’affaires, qu’est-ce que vous avez pu avoir comme contact ?
En venant ici, j’avais deux objectifs. Le premier objectif était de voir un peu le niveau d’avancement technique et technologique de l’Inde en ce qui concerne les produits industriels et maintenant j’ai une autre dimension avec les articles artisanaux. Il s’agit aussi de voir dans quelle mesure cette technologie peut-être adaptée et importée au niveau du Sénégal. Et je crois que ce qu’on a vu et les technologies utilisées peuvent être adoptées par un pays comme le nôtre.
Le deuxième objectif était de voir ce qu’on dit en anglais quelles sont les possibilités d’outsourcing. Ce qui signifie se servir au Sénégal, des modèles utilisés en Inde. J’ai été très impressionné par les modèles utilisés, qui sont très simples et qui peuvent s’adapter à nos conditions de travail.
A votre avis, est-ce que les commerçants sénégalais peuvent trouver des opportunités en Inde ?
Je crois que oui. Je pense que c’est un pays que certains connaissent et visitent depuis assez longtemps et continuent de visiter. De ce point de vue, je crois que l’Inde est devenue maintenant une source très importante de fourniture de produits et de services.
Au-delà de l’aspect commercial, qu’est-ce qu’un pays comme le Sénégal peut tirer d’une coopération avec l’Inde ?
L’élévation technique et technologique. A mon avis, c’est la chose sur laquelle on devrait insister au niveau du Sénégal pour l’importer de l’Inde. Je pense que tous les pays en voie de développement ont une chance, s’ils ont une capacité d’absorber le niveau technique et technologique. L’Inde a prouvé qu’à partir de technologies simples, il est possible d’arriver à des niveaux de sophistication très élevés. La coopération entre le Sénégal et l’Inde devrait nécessairement viser à accroître et à accélérer le processus de transfert de technologie.
Le constat est que l’Inde va à la conquête de l’Afrique, à votre avis quelles sont les motivations de cette nouvelle démarche ?
La motivation pour moi est à la fois politique et économique. L’Inde est arrivée à un niveau de développement certain : un pays comme l’Inde détient à peu près 150 milliards de dollars de réserves de change. Et cet argent, les dirigeants ne peuvent pas le laisser dormir à la Banque centrale indienne. Il faut nécessairement trouver le moyen de recycler cet argent sous forme d’investissements pour permettre son accroissement. Et cette démarche économique induit à avoir une dimension politique. C’est-à-dire l’Inde d’un pays en voie de développement qui était assisté devient de plus en plus un pays pouvant permettre de mettre à la disposition des institutions financières internationales des ressources pour les pays qui en ont besoin.
L’Inde peut développer une coopération reposant sur des financements à terme concessionnel. C’est le cas de ce qu’ils ont fait dans leur programme dénommé « Focus Africa ». Il y a également un autre programme intéressant qui combine à la fois la dimension politique et économique et qui est le « Team Nine ». Dans le cadre de ce programme, l’Inde est entrain de voir l’Afrique comme étant un continent où il peut apporter son concours. Et cela va lui permettre non seulement de continuer à avoir des gains en termes de part de marché, mais également d’être bien vu sur le plan politique.
En tant que membre du CNP, quelles sont vos relations avec les entreprises indiennes ?
J’ai profité de ma venue pour retravailler avec nos partenaires naturels qui sont regroupés au sein de la Confédération des Industries indiennes (CII). Le Conseil national du patronat (CNP) avait déjà signé un accord avec le CII et cet accord va être matérialisé. L’une des étapes de matérialisation de cet accord va être les Assises de l’Entreprise que nous allons tenir en décembre 2005 et auxquelles sont conviés les membres de CII. Cette fois-ci le thème central des Assises sera les technologies de l’information et de la communication. Et dans ce domaine-là, l’Inde peut beaucoup apporter à nos entreprises.
Interview réalisée par Sady Ndiaye
(Source : Le Journal de l’économie, 25 octobre 2004)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
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Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
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