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Opportunité sur les télécommunications en Afrique

lundi 22 juin 2009

Les télécommunications en Afrique sont un secteur qui connaît un essor fulgurant. Mais les charges fiscales, le problème des compétences humaines, la tendance à l’octroi des licences unifiées, l’indépendance des organes de régulation sont, entre autres, les défis à relever pour permettre au secteur d’être encore plus performant en vue de contribuer davantage au développement des pays. C’est ce que révèle une enquête baptisée "L’Afrique en ligne" réalisée par le cabinet Ernst & Young. Les résultats de cette enquête ont été présentés, le vendredi 19 juin dernier, à l’hôtel Pullman, à Abidjan-Plateau.

"L’on s’attend à ce que le marché africain des télécommunications continue à croître plus rapidement que celui des autres régions du monde au cours des trois à cinq prochaines années. Il n’en demeure pas moins que le rythme de développement a été contrasté. L’on note que les facteurs démographiques ont une forte influence sur la vitesse à la laquelle s’accroît la pénétration", a déclaré Serge Thiémélé, associé, responsable du secteur des télécommunications à Ernst & Young Afrique.

C’est en cela qu’il a segmenté le continent en trois types d’évolution. Il s’agit de la zone de marchés développés avec un taux de pénétration supérieur à 50% (Afrique du Sud, Gabon, Tunisie, Maurice, Libye ), des marchés émergents avec un taux compris entre 20 et 49% (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Angola, Egypte, Sénégal, Cameroun ) et vierges avec un taux inférieur à 20% (Burkina Faso, Tchad, RD Congo, Niger, Malawi ).

Selon lui, les télécommunications ont une influence directe sur la performance de toute économie. "On estime qu’une croissance de 10% de la pénétration téléphonique entraîne une augmentation de 1,2% du produit intérieur brut (PIB) dans les marchés émergents et de 0,6% dans les marchés développés", a-t-il dit. Cependant, beaucoup, selon Serge Thiémélé, reste à faire pour permettre au secteur de jouer son rôle de catalyseur de l’économie des pays.

"La pression fiscale constatée sur le continent doit être réduite pour encourager les opérateurs à minimiser les coûts et à accroître ainsi le marché potentiel", a-t-il dit. Il a dénoncé l’instabilité politique, l’approvisionnement en énergie insuffisant, etc, qui ont un impact sur le rendement des entreprises. Il s’est réjoui de la croissance du secteur en Côte d’Ivoire avec les nouveaux produits sur lesquels l’Etat peut légiférer.

Le directeur de cabinet du ministère des NTIC, Lemassou Fofana, a, lui, reconnu l’importance des investissements directs dans l’essor du secteur en Côte d’Ivoire. "Les TIC représentent 6% du PIB en Côte d’Ivoire", a-t-il dit. Le chiffre d’affaires dans le secteur est estimé, a-t-il dit, à environ 700 milliards FCFA en 2008. Et 120 milliards FCFA ont été investis en 2008 contre 820 milliards FCFA entre 1997 et 2008.

Il a révélé qu’environ 10 millions de personnes utilisent le téléphone mobile en Côte d’Ivoire contre 3 millions d’abonnés en 2008 avec une population totale d’environ 20 millions d’habitants. "L’Afrique doit participer à la révolution numérique mais avec une stratégie", a-t-il déclaré.

Le conseillé spécial du président Laurent Gbagbo chargé des NTIC, Gadou Vincent Kragbé, a déclaré que l’enquête va permettre de corriger les imperfections et que pour résoudre le problème de compétence des ressources humaines, il faut des écoles de formation en matière des télécommunications. L’enquête réalisée en septembre et octobre derniers a pour objectif, entre autres, de mettre en exergue les défis et opportunités auxquels doivent faire face les opérateurs en Afrique.

Gomon Edmond

(Source : Notre Voie, 22 juin 2009)

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