Le secteur des télécommunications au Sénégal vient s’enrichir d’un nouveau service dénommé télécentre Gsm. Il s’agit d’une innovation technologique d’origine sud africaine qui fonctionne à partir d’une ligne téléphonique GSM. L’initiateur est de la société sénégalaise Digital net créée il y a moins d’un an.
Un nouveau service dans le secteur des télécommunications : le télécentre GSM ou téléphone communautaire GSM. L’innovation est de la société Digital net qui a démarré ses activités en septembre 2003.Selon M. Souleymane Ndao, directeur général de la société, le télécentre GSM est comme un télécentre ordinaire. La seule différence est qu’il utilise une ligne GSM, équivalent de la puce GSM classique.
Ces télécentres font intervenir trois acteurs : un opérateur de téléphonie GSM, un prestataire de service qui est Digital net et un exploitant de télécentre. Chacun de ces acteurs a un rôle déterminé.
L’opérateur de téléphonie vend en gros au prestataire les crédits téléphoniques permettant de charger les téléphones. Quant au prestataire, il commercialise les téléphones communautaires auprès des exploitants de télécentres en envoyant directement le crédit sur le téléphone de l’exploitant. Ce dernier revend au grand public le crédit téléphonique.
De l’avis de M. Ndao, les avantages sont énormes pour les trois parties.
Il estime à ce titre que l’opérateur de téléphonie mobile va disposer d’un nouveau vecteur de commercialisation qui lui permet d’augmenter le volume de ses ventes d’unités téléphoniques. De plus, il y a la possibilité d’atteindre un public se trouvant dans des zones isolées du pays ne disposant pas de téléphones fixes à partir du moment où ces zones sont couvertes par le réseau GSM. Enfin autre avantage pour l’opérateur, il pourra économiser sur les coûts et le temps liés à la génération et la distribution des cartes prépayées. De son côté de Digital net a la possibilité d’offrir un produit innovant, pratique et sécurisé sans compter celle de se faire une niche sur le marché de la distribution des produits et service des téléphonies".
Pour sa part, l’exploitant de télécentre GSM peut, à travers ce nouveau service, gagner de nouveaux clients et ainsi augmenter ses revenus.
Le coût minimal d’acquisition d’un téléphone communautaire GSM s’élève à 421.000 francs TTC. Ce prix comprend le coût du téléphone pour 371.000 francs et l’achat d’unités téléphoniques pour 50.000 francs. Il faut signaler que Digital net commercialise ces unités par tranches de 50.000 francs. D’autres produits sont proposés en option. Il s’agit d’un contrôleur pour 120.000 francs. C’est un boîtier électronique pouvant être relié jusqu’à 10 téléphones et permettant à l’exploitant de contrôler les postes à distance et d’effectuer les opérations de gestion du téléphone sans se déplacer( effacer le crédit affiché, consulter le compte, les ventes etc). Une antenne est aussi proposée pour 20.000 francs.
D’après les responsables de Digital net, le retour sur investissement pour les exploitants de télécentre est très rapide car pouvant aller de deux à six mois. Qu’en est-il du côté de Digital net notamment en termes de chiffre d’affaires escomptés ?Sur ce point, M.Ndao n’a pas voulu faire de révélation se contentant d’affirmer qu’il s’agit d’un domaine très concurrentiel. Sur le coût d’investissement global pour la mise en service de ce nouveau système, il a été très évasif estimant " qu’on a investi beaucoup d’argent, plusieurs dizaines de millions de francs ".
D’autres services à valeur ajoutée seront bientôt proposés par la société Digital net comme l’échange de courriers électroniques, les applications de billetterie, loterie, ticket de transport, recharge compteur électrique prépayés.
Quant est-il des implications socio-économiques des télécentres Gsm ? le directeur général de Digital net estime que la mise en place de ce système permettra, grâce à son accessibilité au plus grand nombre, la création massive d’emplois directs tels que le firent les télécentres classique en leur temps. De plus, il cite le cas de l’Afrique du Sud d’où vient cette technologie. Dans ce pays, estime-t-il, plusieurs dizaines de milliers d’emplois ont été crée. Le système a également fait ses preuves au Gabon et au Kenya. D’autre part l’exploitation d’un poste Gsm Digital net ne nécessite pas de qualifications ou d’infrastructures particulière. Le téléphone est mobile à l’image d’un appareil cellulaire normal.
Mais pour le moment, seule la société Sentel a accepté de collaborer avec elle en lui proposant " des tarifs compétitifs " selon l’expression de M.Ndao. L’autre opérateur téléphonique en l’occurrence la Sonatel Mobiles n’a pas répondu à la sollicitation de Digital net. Néanmoins, soutient M. Ndao, " nous avons vocation à travailler avec tout le monde.
Malick Sylla
(Source : Le Journal de l’Economie, 21 juin 2004)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
17 227 783 abonnés Internet
Liaisons louées : 4 420
Taux de pénétration des services Internet : 97,12%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
297 046 abonnés
256 076 résidentiels (86,21%)
40 970 professionnels (13,79%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
20 854 830 abonnés
Taux de pénétration : 117,57%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000