Le ministre de l’Information et le Communication Moustapha Guirassy aux côtés des professionnels des médias ne cache pas son rejet des nouvelles prérogatives attribuées au Cnra. Cette « première sénégalaise » pousserait-elle le chef de l’Etat à revenir sur sa décision préalable de ne « pas changer une virgule du texte relatif au Code de la presse ? » « Il est apparu nécessaire de renforcer les capacités d’intervention du Cnra dans le sens d’une plus grande célérité dans ses prises de décisions. » C’est ce que préconise le nouveau projet de loi sur le Cnra, soumis au vote à l’Assemblée nationale. Décrié de toute part par les professionnels de l’information et de la communication, ce projet de loi ne reçoit même pas l’approbation de la tutelle. Dans une lettre adressée au Secrétaire général du gouvernement, le ministre de l’Information et de la Communication, Moustapha Guirassy, a clairement indiqué que « les préoccupations évoquées dans l’exposé des motifs et le projet proposé sont déjà pris en compte par le projet de loi portant Code de la presse ». Aussi, M. Guirassy avait-il fait savoir à Papa Ousmane Guèye, que « toute initiative de réforme risque de provoquer une incohérence d’une part, de la législation en matière de l’audiovisuel ; et celle en matière de télécommunications, d’autre part ». D’après le ministre, une telle réforme « expose le Sénégal à la violation des engagements internationaux, et (casse) le consensus issu du Code de la presse que le président de la République a envoyé sans amendement au Parlement ».
Pourquoi alors a-t-on outrepassé les objections et remarques formulées par le ministre de tutelle pour forcément introduire ce nouveau projet de loi à l’Assemblée nationale ? Interpellé hier soir par téléphone sur le sujet, Moustapha Guirrassy qui s’apprêtait à faire sa prière a promis de se prononcer après. Mais toutes nos tentatives pour le joindre après cet échange, sont restées vaines. Seulement, indiquent certains de ces collaborateurs, la position du ministre est claire. « Pas de loi liberticide, » a-t-il dit avant de souligner que le vote par l’Assemblée nationale du projet de loi portant Code de la presse serait une « avancée démocratique ». Pour Guirassy, il est donc hors de question de « casser le consensus issu du Code de la presse ». La position du ministre de la Communication est d’autant plus justifiée, que le chef de l’Etat lui-même, pour la première fois dans l’histoire avait fait remarquer que « c’est la première fois qu’un projet de loi fait l’objet d’autant de consensus » ; et il avait pour cette raison, officiellement demandé aux députés dans sa majorité de voter ce projet portant Code de la presse.
Pourquoi alors, revient-il sur des dispositions déjà inclues dans ce Code de la presse, sans consultation de celui à qui il avait confié ce travail, en l’occurrence le ministre Moustapha Guirassy ? De toute évidence, c’est lui, le chef de l’Etat qui affirmait aux yeux de tous à propos du Code de la presse : « Je ne changerai pas une virgule du texte. » Il lui revient alors de retirer au plutôt « les prérogatives nouvelles » attribuées au Cnra, afin d’éviter « les émeutes de la presse », ou un « 23 juin bis », à l’heure où sa majorité à l’Assemblée nationale s’apprêterait à voter ces nouvelles dispositions.
P. Diakhaté
(Source : Le Quotidien, 1er juin 2011)
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