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Menace de cession des actions détenues par l’Etat : Les travailleurs de la Sonatel soupçonnent une volonté inavouée derrière

jeudi 13 septembre 2007

L’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel a tenu hier une rencontre avec la presse pour alerter l’opinion publique sur un certain nombre de dangers qui guettent leur entreprise. Ces derniers ont profité de la compagnie des journalistes pour manifester leurs inquiétudes par rapport à une éventuelle cession du portefeuille d’actions détenues par l’État du Sénégal dans le capital de la Sonatel.

L’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel a manifesté hier devant la presse ses inquiétudes pour le devenir de leur entreprise qui fait face à de réelles menaces. Selon des "sources insidieuses", dit-elle, une éventuelle cession des actions détenues par l’État se trame dans l’ombre. À cet effet, dira, M. Aïdara Diop, le secrétaire général de l’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel :"Nous sommes inquiets pour l’avenir de notre boîte.

Et, notre inquiétude se trouve renforcer par les informations insidieusement distillées par des sources obscures sur une éventuelle cession du portefeuille d’actions détenues par l’État du Sénégal". Ainsi, suggèrent-ils même que cette "initiative, si jamais elle se concrétise, les objectifs des pouvoirs publics d’insérer dans le peloton des pays émergents le Sénégal se compromettraient, en ce qu’il renonce délibérément à avoir un droit de regard sur un secteur aussi stratégique de l’économie".

Encore, l’adjudication de la 3e licence de Téléphonie mobile à Sudatel dont l’État Soudanais est actionnaire à près de 20% a aussi suscité des doutes pour un manque de transparence dans les procédures. Dans cette même veine, précise l’intersyndicale, "l’État et l’Artp doivent rendre public le cahier des charges pour permettre de comprendre à propos de cette attribution, les tenants et les aboutissants". Entre autres points soulevés en substance s’inscrivent les engagements que l’État avait pris en 2004. Et, selon M. Diop l’État est interpellé sur ses "engagements" pris lors de la concertation nationale de Juillet 2004 qui concernait un "appel d’offre international basé sur des cahiers de charges" prenant en compte les "intérêts supérieurs du pays" sur les questions fondamentales que sont : les investissements, la création d’emplois décents, le développement des infrastructures et le financement du service universel... En conséquence, pour des raisons de transparence, l’intersyndicale a mis sur la table une exigence dite "patriotique de premier ordre", parce que, dit-elle, "ils (les travailleurs) ont pris l’engagement de conformer leurs actions sur la ligne de préservation des intérêts des travailleurs et de l’entreprise en parfaite harmonie avec les intérêts du pays". Et d’ailleurs, pour être en synergie avec ses convictions, les travailleurs rappellent à l’Agence de régulation de se conformer aux valeurs qu’elle déclare être le "fondement de son action" (l’indépendance, l’intégrité, la transparence, l’impartialité et l’équité). Pour ce faire, l’intersyndicale n’est pas allée du dos de la cuillère. Elle a exigé mordicus à l’Artp de rendre compte de la gestion des dizaines de milliards que lui versent les opérateurs en termes de prestations et de redevances. Cependant, les travailleurs ont aussi rappelé le début des tracasseries qui les assaillent progressivement. Et, la genèse des événements date, fulminent-ils de la publication de l’arrêt rendu par le Conseil d’État, condamnant la Sonatel à payer une amende de 3.196.800.000Fcfa pour "interruption du réseau de téléphonie mobile".

Fort de ce constat, les travailleurs continuent de fustiger cette mesure et la considèrent comme une mise en demeure qui plonge particulièrement la Sonatel et l’Artp dans un "climat d’insécurité totale". Ainsi, ils se disent déterminer à faire face à cette situation et n’écartent aucune forme de lutte pour résister à cette tempête.

Ousseynou Wade

(Source : Le Matin, 13 septembre 2007)

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