Ils sont venus de onze pays africains pour suivre, depuis le 14 août et ce jusqu’au 23 septembre 2006, une formation supérieure en radio communautaire au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti). Cette session, qui regroupe vingt-sept chefs de stations et de programmes, entre dans le cadre du renforcement des capacités des "managers" des radios.
Renforcer les capacités des cadres de radios communautaires en management pour mieux asseoir une politique de développement à la base, tel est l’objectif poursuivi par la formation supérieure en radio communautaire, organisée au Cesti au profit de vingt-sept chefs de stations et de programmes, venus de onze pays d’Afrique. Cette formation, qui s’étale du 14 août au 23 septembre 2006, est mise en œuvre en collaboration avec Intermedia consultants Afrique, mandataire de la coopération Suisse au développement. L’enjeu de la formation, souligne le journaliste Martin Faye, un des encadreurs, "est d’aider les radios communautaires à occuper la place qui est la leur dans le pluralisme radiophonique actuel en vogue un peu partout en Afrique".
Ces responsables de radios communautaires de l’Afrique vont ainsi bénéficier des techniques approfondies en management de la radio. Ils apprendront, entre autres, la conception d’une grille de programmes, les études d’auditoires, la déontologie, la gestion des conflits locaux par les médiats de proximité, la gestion des ressources humaines, les Ntic, le lobbing, etc. La fin de la formation sera sanctionnée par un diplôme, validé par le Cesti. En s’attaquant à un niveau de formation jusqu’ici oublié, "voire délaissé", les initiateurs de la session veulent "faire en sorte que les radios communautaires soient gérées par des agents mieux formés".
Directeur de la radio Tim Timol de Matam, Mallé Fall soutient que "la formation dans les radios communautaires est devenue une chose inévitable pour un travail sérieux sur le terrain". Toutefois, révèle Martin Faye, "on s’est aperçu que pendant très longtemps les agents des radios communautaires ne reçoivent que quelques formations de base". Mais jamais, explique-t-il, la formation n’a porté sur une réflexion, sur une prospective pour déceler les attentes des auditoires afin de pouvoir proposer des émissions, dont le contenu est en adéquation avec les besoins en communication du moment.
Par ailleurs, Martin Faye note que le service public de la radio trouve son dernier refuge au niveau des radios communautaires. Et déjà, cela donne une certaine importance à ces radios qui "malheureusement, regrette-t-il, sont délaissées et considérées par certaines autorités comme des sous-radios". Alors que ce sont des radios de développement. Et dont la nature est de combler un déficit en message d’éducation et d’éveil. A son avis, on devrait donner une plus grande place aux radios communautaires, étant entendu que les radios de type national ne peuvent être que des radios généralistes.
Martin Faye se réjouit cependant des efforts entrepris par les Etats africains avec la mise en place d’autorités comme les instances de régulation. Ainsi, soutient-il, "on commence à être attentifs au rôle que les radios communautaires peuvent jouer, là où la radio nationale est absente". Selon lui, ces radios remplissent quelque part un rôle de radio de service public. Ce qui fait "qu’elles doivent mériter davantage l’attention des autorités en bénéficiant de l’aide à la presse, de la formation de ses agents et aussi de l’aide au fonctionnement", relève-t-on.
Eugénie Rokhaya AW, Directrice du Cesti : "L’expertise des radios communautaires sera mieux intégrée au Cesti"
Directrice du Cesti, Eugénie Rokhaya Awa annonce que son institut va essayer, au niveau des différents projets, d’intégrer encore plus l’expertise des radios communautaires à la fois dans l’enseignement mais sur des projets concrets. "On est en train de travailler sur un projet qui va permettre d’intégrer l’expertise en matière d’information et de communication en direction des communautés", informe la directrice du Cesti. Cela va se faire, explique-t-elle, sur tout ce qui concerne la vulgarisation scientifique, les aspects de la bonne gouvernance, la valorisation de la science dans les communautés, etc.
Eugénie Rokhaya Awa souligne, par ailleurs, qu’un projet est présenté au comité pédagogique du Cesti pour faire en sorte que les professionnels des médiats puissent accéder à l’institut avec une mise à niveau pour valider leur expérience professionnelle. Une démarche qui est en bonne voie et pourrait donner de bons résultats d’ici un an au plus tard. Tous ces efforts visent à permettre à l’expertise des cadres des radios communautaires d’être "reconnue dans le paysage médiatique sénégalais et africain", soutient la directrice du Cesti.
M. BACALY
(Source : Walf Fadjri, 22 août 2006)
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