Les dirigeants de la Sonatel, rassemblés pour présenter à la presse les résultats de leur exercice financier écoulé, se sont déclarés sereins face à la prochaine libéralisation du téléphone fixe au Sénégal, ou à l’arrivée d’un autre opérateur sur la téléphonie mobile. L’un des cadres a justifié cette attitude de la société en assurant que « ceux qui s’attendent à voir, dès le 10 juillet 2004, un, deux, trois ou quatre opérateurs nouveaux venir s’intégrer sur le réseau mobile, se trompent. Je peux vous assurer qu’à la mi-juillet, il ne se passera absolument rien. La situation sera exactement la même ». Cela, du fait qu’à ce jour aucune réglementation n’a été publiée pour fixer le cadre légal de cette libéralisation. Car, comme tout le monde le dit, « un investisseur potentiel a besoin de savoir quelles sont les règles du jeu, de connaître quelles sont les parts du marché qui sont ouverts à la concurrence, et sous quelles conditions. Or, à ce jour, personne n’a encore publié les conditions de la libéralisation ».
Les collaborateurs du directeur général Cheikh Tidiane Mbaye ont par ailleurs exprimé leur parfaite préparation face aux différentes évolutions de la situation dans le secteur des télécoms. Ils ont rappelé que depuis 5 ans, la Sonatel fait des efforts constants en investissements, parce que, selon le Dg de la structure, « notre secteur évolue à une vitesse fantastique, les équipements évoluent rapidement ». Ces derniers se miniaturisent de plus en plus, et deviennent de moins en moins chers. Il n’en reste pas moins qu’un opérateur traditionnel de la taille de la Sonatel qui, en 30 ans, a investi environ 300 milliards de francs Cfa dans ce domaine, a encore besoin d’amortir certains de ses appareils, qui ne sont pas totalement obsolètes. Il a également besoin de savoir comment vont se fixer les nouvelles règles du jeu. Pour pouvoir relever le défi fixé par le directeur Cheikh Tidiane Mbaye : « Que malgré la libéralisation, nous gardions toujours notre première place, même si, naturellement, nous devons perdre des parts de marché », du fait de cette ouverture.
Déjà, pour prendre de l’avance sur la concurrence, la Sonatel a déjà amorcé des baisses de tarifs sur nombre de ses produits. Ces réductions de prix qui vont parfois jusqu’à la moitié des tarifs actuellement en application, touchent tous les services de la Sonatel, de la téléphonie fixe à l’Internet, en passant par le mobile. Mais il y a surtout, comme nous l’annoncions déjà depuis quelque temps sur cette même page, que la compagnie de téléphone veut accentuer la desserte des zones rurales du pays. Le plan de cette année prévoit le raccordement de près de 400 nouveaux villages.
Toutes ces activités sont le signe d’une compagnie en bonne santé financière. Le bilan présenté par le Dg de la société fait état d’un « chiffre d’affaires consolidé en 2003 », de 195,621 milliards de francs Cfa. Ce qui constitue une hausse de 20% par rapport à 2002. La filiale malienne de la Sonatel, la compagnie Ikatel, a contribué à hauteur de 47,6% à ce succès. Le résultat d’exploitation également est en hausse de 22,7% et la compagnie est fortement bénéficiaire, avec 56,142 milliards de francs Cfa.
Mohamed GUEYE
(Source : Le Quotidien 4 mai 2004)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000