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Les travailleurs après l’exhumation du projet global Voice : « La Sonatel ne sera pas la vache laitière de Wade

vendredi 3 juin 2011

L’Etat a encore manifesté son désir de ressusciter le dossier Global Voice. En atteste le voyage éclair du président du Sénat à Paris pour sensibiliser les immigrés sur « l’utilité » du projet. Les travailleurs de la Sonatel, eux, se braquent et refusent d’être le bailleur de Wade.

« La Sonatel, pour rien au monde, ne sera la vache laitière d’aucune autorité, fût-ce le président de la République », a averti, avant-hier, le coordonnateur national de l’Intersyndicale des travailleurs de la Sonatel. Face à la presse, Mamadou Aïdara Diop s’est voulu on ne peut plus clair et formel : « Notre position est la suppression pure et simple de ce projet de Global Voice. Au prix de notre vie, nous nous battrons par tous les moyens que nous autorise la loi pour la survie de notre outil de travail. » M. Diop et Cie appellent toutes les forces vives du pays à se lever comme un seul homme pour s’opposer à « la mort programmée du secteur des télécommunications ». Ils rappellent que le 11 mai dernier, le président de la République, recevant Mody Guiro a réitéré sa volonté de remettre au goût du jour le projet Global Voice avec une nouvelle répartition : « un milliard pour les travailleurs de Sonatel pour appuyer la mise en place d’une mutuelle d’habitat, quatre milliards pour un projet d’habitat pour les immigrés, cinq milliards pour la construction d’une Bourse de travail aux centrales syndicales et quarante milliards consacrés au fonds de soutien à l’énergie ». Aujourd’hui, poursuit Mamadou Aïdara Diop, « c’est Pape Diop, conduisant une délégation chez les immigrés, qui révèle une nouvelle répartition. Quinze milliards pour les immigrés dont une partie pour l’aide au logement et une partie pour l’aide au retour, 25 milliards pour l’électrification rurale, le reste pour la santé et le sport dont la clé de répartition n’est pas encore validée. » « Qui croire ? », s’interroge-t-il, relevant que « même les principaux membres de la délégation ne croient pas au projet du président qui n’est rien d’autre qu’un projet qui vise le financement probable de la prochaine campagne électorale. Ceci au détriment d’un secteur qui a rapporté à l’Etat en 2011 plus de 150 milliards de F Cfa avec une contribution de près de 30 milliards au secteur de l’énergie ». Malgré tous les sacrifices financiers de la Sonatel, de ses actionnaires, de ses travailleurs et de ses clients, pour assurer le développement du pays, l’Etat veut encore en prendre davantage, au risque d’entraîner le secteur et l’entreprise à la faillite, s’indignent M. Diop et Cie. « Les travailleurs préviennent-ils, ne l’accepteront jamais et tiennent le gouvernement pour seul responsable de toute perturbation qui risque de survenir dans la fourniture des services de télécommunication. » Ils se disent plus que jamais déterminés à se rendre partout où ira Pape Diop pour contrer « cette initiative morbide qui consiste à ressusciter le projet Global Voice ». Le combat va s’intensifier. « Nous allons contacter nos partenaires sociaux, les organisations syndicales et tous ceux qui sont mus par l’intérêt suprême de la nation et la survie de nos entreprises qu’on veut mettre à terre, comme on a tué les Ics (Industries chimiques du Sénégal) », soulignent M. Diop et ses camarades.

« Relations louches avec Tigo »

Sur un autre point, les travailleurs de la Sonatel s’interrogent, pour s’en indigner, sur le non-respect du décret portant suspension de la licence de Tigo. « Chaque année, on a l’impression que ces gens négocient sous la table. Avec la puce Tigo, on appelle sur l’international alors que cet opérateur n’a pas de licence », se désole le coordonnateur de l’Intersyndicale de la Sonatel. Toujours selon Mamadou Aidara Diop, « tout est louche entre l’Etat et Tigo. Ce qui est dangereux pour le secteur des télécommunications ». Il faut, dit-il, des concertations ouvertes et sérieuses entre l’ensemble des acteurs. « Sur ce point, nous avons fait la proposition aux autorités, mais l’Etat n’évolue toujours pas dans ce sens, regrette M. Diop.

Jean-Pierre Mané

(Source : L’Observateur, 3 juin 2011)

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