twitter facebook rss

Articles de presse

Imprimer Texte plus petit Texte plus grand

Le régulateur des télécoms réclame près de 383 millions à Walfadjri (ministre)

vendredi 4 mars 2011

Le groupe privé Walfadjri doit des arriérés de paiement de redevances de 141 millions FCFA, en plus de 241,9 millions au titre de redevance annuelle pour 2011 portant sur dix fréquences de télévision, des montants réclamés par l’Agence de régulation des télécoms et des postes (ARTP), selon le ministre de la Communication, des Télécoms, des TIC et porte-parole du gouvernement, Moustapha Guirassy.

‘’A la date du 31 décembre 2010, le groupe Walfadjri doit à l’ARTP 141 millions en arriérés de paiement. Il avait sollicité et obtenu un moratoire pour l’étaler sur 6 mois à raison de 23 millions par mois. Walf s’était engagé dans un règlement à l’amiable (...)’’, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec le porte-parole de la Présidence sénégalaise, Serigne Mbacké Ndiaye, en présence en particulier de Sidy Lamine Niasse, Président-directeur général du groupe mis en cause.

M. Guirassy a également indiqué que le groupe de M. Niasse devait en outre un montant de 241,9 millions au titre de redevance annuelle sur ses 10 fréquences de télévision, dont 9 nouvelles en plus de la première’’. Il est revenu sur diverses officieuses démarches menées à plusieurs niveaux pour octroyer ses fréquences à Walfadjri. Sur ce point, le poids des intervenants diffère entre le ministre de la Communication et le président du groupe Walfadjri.

‘’Le cas de Walf est un problème très simple en cela qu’il implique un privé et l’Administration sénégalaise. Ce groupe jouit d’un privilège à travers une concession d’exploitation de fréquences parce que les fréquences sont des ressources rares (...) Il est normal que des redevances soient versées à l’Etat et pour le compte du peuple sénégalais. D’autres citoyens paient des redevances (...)’’, a souligné le porte-parole du gouvernement sénégalais.

Selon lui, toutes les chaînes de télévisions opérant au Sénégal ont reçu le même courrier que le groupe Walfadjri pour s’acquitter du paiement de la redevance de fréquences qui leur sont assignées par l’ARTP. A cet effet, M. Guirassy a cité dans le lot, Canal Infos, RTS, 2STV, lesquels diffuseurs se sont approchés du régulateur public des télécoms pour négocier un moratoire. Ainsi précisé, il a déploré ‘’une démarche médiatique qui frise une démarche politique de la part du président du groupe Walfadjri’’ alors que, selon le ministre, M. Niasse aurait pu emprunter la voie administrative ou judiciaire pour régler le problème.

‘’Ce que nous avons entendu hier (la déclaration de M. Niasse) n’est pas rassurant. Ce sont des déclarations qui appellent à l’insurrection et à la désobéissance civile et l’Etat a pris la pleine mesure des ces déclarations et prendra ses responsabilité, le ministère de l’Intérieur, le ministère de la justice, l’ARTP et le Conseil national de régulation de l’audiovisuel. Ce sont des discours qui vont dans un autre sens que celui de la redevance et nous les condamnons’’, a dit Moustapha Guirassy qui a reconnu une part de responsabilité administrative dans la notification des assignations de fréquences à Walf TV.

Pour sa part, le président du groupe de presse privé qui assistait, ‘’en tant que journaliste’’ à la conférence de presse, a pris le premier la parole, à la suite des porte-parole des deux institutions, pour apporter des précisions de chef d’entreprise de presse.

M. Niasse a d’abord souligné que les fréquences lui ont été délivrées de manière officieuse’’ en relevant le poids de l’intervention du ministre d’Etat Karim Wade dans l’obtention par son entreprise desdites nouvelles fréquences. Il en demandait 15, il en a reçu 9 autres que la première faisant qu’il en est à 10 qui lui valent les poursuites de l’ARPT afin de l’obliger à procéder au versement de redevances passées ou actuelles.

‘’C’est une entorse’’, a-t-il dit avant d’affirmer à propos du montant de la redevance de l’ARTP que ‘’cette facture n’est pas bonne, c’est que la fréquence n’est pas effective’’. M. Niasse s’est ensuite lancé dans une mise en garde contre l’Etat, assimilant les déclarations du porte-parole du gouvernement à ‘’des menaces’’ contre sa personne ou, du moins, envers sa liberté.

‘’Je ne suis pas malade, j’ai mon bulletin de santé (...). Je le dis, s’il y a quelque chose dans ce sens (...)’’, a-t-il dit, reprenant le propos de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, qui sentait son arrestation imminente. ‘’C’est un complot et nous l’avons démontré’’, a ajouté Sidy Lamine Niasse. ‘’J’ai déjà connu la prison et ce que je demande au ministre, après ses menaces, c’est : à quand la prison ?’’.

De son côté, le porte-parole de la Présidence sénégalaise a relevé le propos du président du groupe Walfadjri pour, a-t-il avancé, ‘’préciser que les problèmes sont bien posés et ils doivent rester dans leurs proportions’’. ‘’L’ARTP vous réclame des redevances et ce n’est pas la première fois que cela vous arrive et pas seulement avec l’Agence. Vous l’avez connu avec les artistes sous couverts du BSDA (Bureau sénégalais des droits d’auteur)’’, a rappelé Serigne Mbacké Ndiaye.

‘’On ne peut pas être dans un pays sans en respecter les lois et règlements’’, a-t-il dit, non sans revenir sur la menace d’emprisonnement évoquée par M. Niasse. ‘’Nous ne sommes pas là pour mettre en prison les gens. Si, par des déclarations, quelqu’un doit aller en prison, il y ira car, force reste à la loi’’, a-t-il rappelé avant d’appeler toutefois, ‘’à savoir raison garder’’.

Jeudi, le PDG de Walfadjri a invité ses compatriotes sénégalais à ‘’un yendou/sit-in à la Place de l’Indépendance le 19 mars prochain’’, date anniversaire des 10 ans du président Abdoulaye Wade au pouvoir.

Selon M. Niasse, cette manifestation sera l’occasion de donner à cet espace de Dakar, le nom de ‘’Place Tahrir’’, du nom de lieu qui symbolise au Caire, le centre de gravité de la contestation qui a emporté le régime de Mohamed Hosni Moubarak. ‘’Ni les grenades lacrymogènes, ni les balles réelles ne nous empêcheront d’occuper la place’’, a dit M. Niasse.

(Source : APS, 4 mars 2011)

Inscrivez-vous a BATIK

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez toutes nos actualités par email.

Navigation par mots clés

INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

batik