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Le passage au numérique : Pourquoi la préférence nationale ?

jeudi 13 février 2014

Notre pays, à l’instar de la communauté internationale, est engagé dans la course du délicat passage au numérique. Malgré le tollé soulevé ces derniers temps après la mise en place du CONTAN par le Chef de l’Etat, il faut quand même reconnaître que le Sénégal dispose d’atouts non négligeables pour réussir le passage. Il est fait état d’un retard que nous aurions accusé dans le processus, mais nous avons l’imagination et la capacité de le résorber et de placer notre pays dans le peloton des leaders dans le domaine.

Les enjeux du passage au numérique ne sont pas que techniques, et malheureusement le débat se focalise uniquement sur l’aspect technique et matériel. Il s’agit aussi et surtout de bouleversements sociaux, culturels voire même sociétaux qui vont changer notre mode de vie pour les décennies à venir. Et c’est sur ces aspects, hors technologies, que notre pays n’est pas bien préparé. C’est pourquoi, il serait indiqué pour les autorités, à commencer par le Chef de l’Etat, d’impulser une vraie dynamique nationale inclusive à ce processus pour que l’étendard national soit au rendez vous au soir du 17 Juin 2015. En effet, en dehors des acteurs institutionnels et techniques, les autres catégories représentatives de la société sénégalaise doivent y être impliquées ; les imams, le clergé, les consommateurs, les jeunes, les femmes tous doivent être concernés.

Du point de vue des acteurs de télévision, le Sénégal est à la croisée du chemin. Avec 17 chaines de télévision dynamiques dont l’offre est assez vaste et des opérateurs de bouquets comme Excaf qui n’ont rien à envier à leurs concurrents, notre pays dispose d’un acquis remarquable en matière audiovisuelle. A coté des chaines, nos opérateurs de télécommunications (Sonatel, Expresso, Tigo) ont fini de placer le Sénégal dans le leadership africain et mondial dans le domaine des hautes technologies. Le dispositif national est complété par les régulateurs techniques et de contenus que sont l’ARTP et le CNRA dont les missions et responsabilités restent la clé pour la réussite du secteur de la communication.

Comment un pays qui dispose de tous ces atouts peut tergiverser sur le choix d’opérateurs pour réussir le passage de l’analogique au numérique ? Beaucoup de Sénégalais se sont interrogés et continuent à le faire sur la fâcheuse tendance de nos autorités à sacrifier les entreprises sénégalaises au profit d’aventuriers étrangers qui finissent souvent à mettre l’Etat dans une posture peu enviable vis-à-vis de l’opinion nationale.

Monsieur le Président de la république ayez confiance aux sénégalais, aux acteurs et experts nationaux qui, dans l’ombre et sans bruit, travaillent dur pour contribuer à leur manière au développement du pays. En l’espèce, près de 120 experts nationaux ont élaboré la stratégie nationale du passage au numérique, et ce pendant 2 ans ; stratégie qui a inspiré la plupart des pays de la sous région.

Monsieur le Président, le groupe Excaf a, comme l’ont dit l’ensemble des acteurs de l’audiovisuel, testé et réussi le multiplexage de l’ensemble des chaines de télévision sénégalaises avec le savoir faire local. Que dire de la mise à niveau du spectre et des normes techniques élaborées par la talentueuse équipe discrète de l’ARTP dont se glorifient la CEDEAO et l’UEMOA ? Les opérateurs de télécommunication ont pratiquement quadrillé le pays en infrastructures de dernière génération. Sur ce plan, le Sénégal est devenu un hub technologique avec les nœuds des fibres optiques et la technologie satellitaire qui permettent au village le plus reculé de faire partie du village numérique.

Monsieur le Président, recourir à l’expertise nationale comme le recours du dispositif du groupe Excaf permettra, à moindre coût certainement, de rattraper le retard de notre pays sur ce processus avec l’avantage de rassurer les acteurs audiovisuels qui ont tous plébiscité cette option. La même posture vaut pour les infrastructures télécom, Sonatel et les autres peuvent faire correctement face aux besoins exprimés par le Comité national pour prouver au reste du monde que « Yes we can…and we did »

Mamadou Touré, expert TIC
Dakar Senégal

(Source : Seneweb, 13 février 2014)

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