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Le Gouvernement capitule sous la pression des syndicats

vendredi 1er mai 2009

La Gazette a appris que l’Etat du Sénégal a décidé de ne plus vendre ses actions Sonatel à France Télécom. A la place, il fera un nantissement sur les dites actions à travers une offre publique de vente (OPV). La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), pourrait être sollicitée pour la conduite au plan technique et financier de cette opération, selon des sources proches du dossier. Les nationaux seront privilégiés, car le privé sénégalais a été représenté par le président du Conseil national du patronat (CNP), M. Baïdy Agne, dans les négociations engagées pour trouver une solution au litige créé.

L’Etat du Sénégal avait annoncé le mercredi 08 avril 2009, sa décision de vendre le tiers de ses actions Sonatel à France Télécom, ce qui ferait de cette dernière, l’actionnaire majoritaire avec 52 %. Suite à cette annonce, l’Intersyndicale de la Sonatel avait entamé une lutte pour maintenir une présence significative de l’Etat au sein de l’entreprise privatisée, pour ne pas laisser les mains libres au partenaire technique. Les syndicats ont engagé la lutte pour éviter la mainmise des Français qui sont depuis 1997 détenteurs de 40% des actions de la société nationale de télécommunications du Sénégal. C’est en novembre 2008 qu’ils ont acquis 2% de parts flottantes. Ce qui portait à 42% leur participation. Plusieurs voix s’étaient également élevées pour dénoncer cette décision. Au lendemain de la publication de l’intégralité du protocole d’accord signé entre l’Etat du Sénégal et France télécoms, pour organiser la vente des actions (9%) de l’Etat à la société française, le gouvernement qui subit de fortes pressions depuis l’annonce de la vente ; a décidé de renoncer à la transaction. Celle-ci devait baisser la présence de l’Etat à hauteur de 17%, contre 27 % actuellement. Si cette vente avait été validée l’Etat du Sénégal n’aurait plus aucune influence dans la conduite et le management de la Sonatel, ce que les syndicats ne pouvaient envisager qui ont toujours pensé que l’Etat ne pouvait pas faire, pour des raisons de souveraineté nationale et de cohérence dans la détermination de la politique économique du pays. La publication de l’ensemble du protocole dans la Gazette (édition numéro7) a fait l’effet d’une bombe dans les couloirs des salons où l’Etat conduisait les négociations avec les syndicats. Celle-ci a eu le mérite de donner à toutes les parties les moyens de s’informer sur les tenants et les aboutissants de l’accord. Selon des sources syndicales proches des négociations, l’Etat leur a toujours refusé le droit à l’information sur un acte juridique qui détermine l’avenir de leur outil de travail. Rappelons que notre rédaction a toujours considéré que le protocole d’accord signé entre les deux parties constituait un véritable outil d’escroquerie et de spoliation du patrimoine national. Et nous avions appelé dans un éditorial tous les citoyens de ce pays à refuser l’escroquerie et à engager la lutte pour faire reculer l’Etat. Les syndicats l’ont victorieusement engagée. Une manche a été gagnée, le combat est cependant loin d’être remporté définitivement. L’Etat viendra sous une autre forme. Ses besoins financiers sont tels et les moyens dont il dispose pour trouver des fonds sont si réduits aujourd’hui que le gouvernement risque très bientôt de présenter une autre formule de vente. En tout état de cause, ce n’est pas le principe de la vente qui est en soi contesté. C’est d’abord la forme et le bénéficiaire qui posent plus problème dans le cas d’espèce. La procédure engagée posait problème en ce qu’elle met en lumière une véritable entreprise d’escroquerie derrière laquelle se profile également une vaste opération de corruption de l’Etat. Comment un Etat sérieux peut-il se laisser prendre dans une procédure qui met en avant un manque total de transparence et d’achat de conscience aussi frappants que ce qui transparaît dans le protocole d’accord signé entre les deux parties ? Les Sénégalais doivent rester vigilants. La vente avortée à France télécoms ne remet pas pour autant en cause le principe de la vente.

Abdou Latif Coulibaly

(Source :La Gazette, 1er mai 2009)

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