L’attaque cybercriminelle qu’a vécu le gouvernement capverdien en novembre 2020 lui a ouvert les yeux sur le réel niveau de protection numérique du pays. Conscient des enjeux de la quatrième révolution industrielle, il a pris des mesures pour corriger les manquements et renforcer les points forts.
Le gouvernement du Cap-Vert a décidé de renforcer la sécurité de ses systèmes d’information. Lors du Conseil des ministres tenu le mercredi 14 avril, il a autorisé à cet effet un emprunt financier de 56,8 millions d’escudos (près de 618 000 USD) pour la Núcleo Operacional da Sociedade de Informação (NOSi), agence publique chargée du développement numérique national, auprès de la Caixa Económica de Cabo Verde. L’emprunt, garanti par l’Etat, est valable cinq ans.
Le gouvernement a expliqué que l’augmentation à l’internationale des activités malveillantes liées à la cybercriminalité et les défis auxquels le Cap-Vert est confronté sont des préoccupations qui appellent à des mesures gouvernementales de lutte appropriées pour garantir l’intégrité de son cyberespace.
Le fort intérêt que l’Etat capverdien accorde au renforcement de la sécurité de ses systèmes d’information fait suite à la cyberattaque qu’a subi le réseau technologique privé de l’Etat (RTPE) – plateforme numérique qui permet aux agents de l’Etat d’accéder à divers services communs tels que l’Internet, la messagerie électronique, des solutions applicatives de gestion, etc. – le 26 novembre 2020. Le ramsomware WannaCry a bloqué l’ensemble du système informatique de l’Etat, entravant les communications internes et externes, perturbant divers services critiques de l’Etat.
En janvier 2021, le président de la République, Jorge Carlos Fonseca, interpelait déjà les forces armées du Cap-Vert sur la nécessité de se préparer à une nouvelle forme de guerre qui gagnera de l’ampleur dans un monde qui se numérise. Il démontrait à quel point le développement numérique du pays serait vain sans capacité pour protéger la confidentialité des communications, des transactions financières, les données privées des personnes et des sociétés.
Muriel Edjo
(Source : Agence Ecofin, 21 avril 2021)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000