Après 5 années de coopération entre les acteurs de l’internet au niveau local et la communauté internationale, le Sénégal se dote de son internet local pour se départir du joug du trafic international. C’est le sentiment du directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie), Cheikh Bakhoum, non moins Président du Conseil d’administration (Pca) du Senix, ainsi que du représentant de l’Union africaine (Ua), Moctar Yédaly lors du lancement du Point d’échange internet du Sénégal de l’Association Senix hier, mardi 29 août.
Sous l’égide du ministère des Postes et télécommunications, en collaboration avec les opérateurs de téléphonie présents au Sénégal, ainsi que l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie), sans oublier les Fournisseurs de services internet (Fsi), ainsi que l’Union africaine (Ua), entre autres, l’Association Senix a procédé au lancement du Point d’échange internet Sénégal hier, mardi 29 août. De l’avis du Directeur général de l’Adie, non moins Président du conseil d’administration (Pca) du Senix, Cheikh Bakhoum, « nous ne serons plus à la merci du trafic international car nous avons désormais notre internet local ». En effet, M. Bakhoum estime que le point d’échange internet « est un atout de taille dans la facilitation de l’accessibilité et la sécurité du trafic internet au bénéfice de nos concitoyens ». Ce qui constitue, selon lui, « un gage de souveraineté numérique pour impulser un développement maîtrisé ». Mieux, convaincu que depuis longtemps, le Sénégal a toujours été le hub des télécommunications pour la sous-région, Cheikh Bakhoum pense que la réalisation d’un espace d’échange internet local « nous confère un potentiel de devenir la plateforme d’échange entre le reste du monde et la sous-région, notamment la Cedeao ».
Même son de cloche pour le représentant de l’Union africaine. En effet, Moctar Yédaly considère que l’internet représente aujourd’hui « l’unique opportunité pour l’Afrique de pouvoir se transformer et de rattraper le reste du monde dans bien de domaines ». Donc, pour lui, la souveraineté de l’Afrique sur le point numérique est nécessaire dans la mesure où « l’internet pourrait être utilisé comme un objet de dominance et de colonisation numérique », avec cette quatrième révolution. Par conséquent, « il est extrêmement important qu’il y ait une protection des données personnelles, des transactions nationales, une certaine souveraineté numérique, une assurance de souveraineté qui permettrait à l’Afrique de pouvoir se protéger mieux », préconise-t-il.
Revenant sur le Point d’échange internet Sénégal, Cheikh Bakhoum informera que l’infrastructure va favoriser le développement d’applications et de contenus. Mieux, il indique que la concrétisation dudit point d’échange boostera dans un futur immédiat le développement de l’auto-service avec son corolaire de l’auto-emploi. Comme autres avantages, il est d’avis qu’il réglera le problème de la rapidité de la connectivité, celui de l’utilisation de la bande passante entre deux utilisateurs de deux opérateurs différents, ou encore celui de la réduction du coût pour les usagers d’internet. En termes plus simples, ledit point d’échange local permettra de maintenir sur le plan local le trafic qui est destiné à des services qui sont hébergés localement. Une équipe sera mise en place pour, tout d’abord, finaliser les accords d’interconnexion entre les différents opérateurs, ensuite pour l’exploitation de ce point d’échange, selon les assurances de Cheikh Bakhoum.
Jean Michel Diatta
(Source : Sud Quotidien, 30 août 2017)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000