Joindre des amis ou des parents à été difficile ces deux jours. C’est du moins l’avis des personnes rencontrés dans quelques quartiers de Dakar .Alors qu’on n’a pas terminé de parler des coupures d’électricité que nous impose la Senelec, voila que la Société Nationale de Télécommunication entre dans le jeu. Les travailleurs de cette entreprise ont bloqué les affaires de millier de personnes dont les activités dépendent en grande partie des télécommunications : téléphone, Internet...
Ainsi, ceux-ci n’ont pas été tendres dans leurs propos à l’égard de cette société. A hauteur du croisement de Cambèrène où les ouvriers, les maçons s’affairent à leurs occupations, les restauratrices servent leurs clients, les discussions vont bon train.
Trouvé devant le marchand de journaux, en train de discuter de la lutte avec ses copains, Ibrahima Ba n’y est pas allé par quatre chemins pour déplorer cette situation. Selon lui, « les désagréments causés par la Sonatel ne sont pas des choses nouvelles c’est juste que cette fois ci cela affecte tout le monde ». Poursuivant ses propos, il affirme : « en plus de nous voler à travers des factures chères, les travailleurs de cette entreprise sont loin d’être sérieux ».
Les désagréments ont été énormes pour les abonnés de la Sonatel. Ibrahima Ba avoue avoir été contraint d’acheter une puce d’un autre opérateur pour pouvoir joindre sa famille qui heureusement pour lui, est abonné chez cet opérateur.
Même son de cloche chez Moussa Mbaye, un autre homme rencontré dans sur les lieux. Moussa fustige cette situation qu’il n’arrive pas à comprendre. Pour lui, « les abonnés ne doivent pas être privés de leur téléphone car toutes les factures sont payées au risque de voir les lignes téléphoniques supprimés ».
De l’autre coté de la ville, vers le marché de Castors où règne une forte ambiance avec les mendiants en quête de pitance, les coups de klaxon rageurs des automobilistes, la Sonatel alimente les discussions des riverains. Trouvé dans un restaurant en train de manger avec d’autres personnes monsieur Ndiaye n’est pas du même avis que nos premiers interlocuteurs. Un journal entre les mains, la bouche pleine M. Ndiaye se dit être « en phase avec la Sonatel même si elle a causé des perturbations à ses abonnés ». Pour lui « la population doit la soutenir car elle mène un combat pour le peuple Sénégalais ». Partant de là, il fustige même la position prise par le mouvement consumériste sénégalais dans cette affaire. Car, à son avis, « la Sonatel mène une bonne guerre ».
Un peu plus loin de là, à hauteur de l’université Dakar Bourguiba qui fait face à un garage de taxis jaune -noires, les chauffeurs, en pause, déversent leur bile sur la Sonatel. Moussa Ndiaye est l’un d’eux. Pour lui, « la Sonatel devait lutter bien avant l’arrivée de Global Voice. Maintenant, elle ne peut plus rien faire face à cela et que Global Voice est venu pour investir dans ce pays ».
Ainsi en dépit de cette journée sans communication imposée par la Sonatel, les Sénégalais restent partagés dans leur appréciation par rapport à la situation. Si certains désapprouvent totalement la Sonatel, d’autres tentent cependant de comprendre et d’expliquer son comportement. Comme quoi, il faut du tout pour faire un monde.
Fatou Baba Fall
(Source : African Global News, 7 août 2010)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000