L’affaire des cartes SIM suspendues montre à souhait que Orange se fout royalement de ses clients et du Sénégal et cela avec la complicité de l’organe de régulation et des gouvernants.
Toute entreprise normale aurait fait des pieds et des mains pour éviter de mécontenter des centaines de clients de la sorte. Quitte à les appeler un à un au téléphone, à installer des guichets et espaces temporaires pour l’identification, mais il ne faut pas les embêter. Et je ne parle pas des mesures incitatives genre caresser dans le sens du poil. Si Orange n’a pas pris toutes ces dispositions, c’est qu’elle s’en fout de perdre de tous ces clients là où alors qu’elle est sûre de ne pas les perdre. Dans un sens où dans un autre, elle s’en fout… D’autant plus que jusqu’ici, nous attendons l’explication officielle de la société.
Du côté des gouvernants et du régulateur, idem. On s’en tape… Ni le ministère, ni les commissions parlementaire et du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) en charge des télécoms, ni le régulateur n’ont jusqu’ici réagi à ce fait. Leur réaction est d’autant plus attendue qu’Orange n’a pas respecté le deadline du 11 novembre fixé par l’Agence de Régulation des Télécommunications et de la Poste (ARTP). C’est une violation flagrante parce qu’Orange rompt de manière unilatérale, abusive et injustifiée le service que le consommateur a déjà payé (seuls les clients prépayés sont concernés par l’identification). Déjà payé parce que le client a acheté la carte SIM et déjà payé parce que le client dont la SIM est suspendue perd le crédit qui est dessus mais également les services à valeur ajoutée comme Orange Money activées sur cette carte SIM.
La réaction du gouvernement est aussi attendue pour une autre raison : le poids économique de cette décision. Combien de commerces sont restés bloqués aujourd’hui parce que le patron, le gérant ou le client ne pouvait émettre d’appel ou en recevoir ? Ce manque à gagner se ressentira sur d’autres recettes telles que la TVA. Qui perd ? Le trésor public sénégalais bien sûr… Mais bon, ON S’EN FOUT !
En attendant, le consommateur sénégalais se retrouve seul face à Orange et doit se résoudre à assurer sa propre défense. Outre les centaines de réclamations sur la page Facebook de la marque, d’autres initiatives ont été lancées. C’est le cas de la pétition initiée par le blogueur Charles Sanchez, ou alors les hashtags #ArnaqueCommeOrange ou #NiakkDiomCommeOrange.
(Source : Papa Ismaïla Dieng, 18 octobre 2016)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000