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L’ISE en croisade contre les déchets électroniques et électriques

jeudi 15 mai 2014

Une opération de collecte de Déchets d’équipements électroniques et électriques (DEEE) ou E-déchets a été organisée hier par l’Institut des sciences de l’environnement (ISE) en collaboration avec l’Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE).

Avec l’évolution technologique, les équipements électriques et électroniques sont devenus des outils indispensables, mais aussi très vite renouvelables. Ce matériel vient en très grande quantité dans les pays en développement comme le Sénégal. Inutilisé, il devient des Déchets d’équipements électriques et électroniques (Deee) ou E-déchets. Cependant, ces équipements obsolètes contiennent pour la plupart, au-delà des substances valorisables, des éléments très toxiques qui posent, à la fois, un problème d’environnement et de santé publique. C’est pourquoi l’Institut des sciences de l’environnement (Ise), en collaboration avec l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie), a organisé, hier, au parking de la faculté des Sciences juridiques et politique de l’Ucad, une opération de collecte de ces déchets. Ce geste constitue un axe fondamental du projet « Campus vert » que l’institution universitaire entend mettre en œuvre. « C’est justement pour prévenir ces risques que l’Adie a mis l’accent sur une gestion écologique et rationnelle de ces déchets par la mise en place d’une unité durable avec l’implication des différentes parties prenantes des structures publiques et privées pour contribuer à la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement », a déclaré le Dga de l’Adie, Sada Wane.

Pour le Pr Noba, représentant du recteur de l’Ucad, les problèmes que pose l’utilisation de ce matériel, la demande sans cesse croissante de ces équipements et les dangers tant pour l’homme que pour l’environnement poussent à réfléchir sur leur gestion. « Ces déchets dangereux ont une composition complexe en métaux lourds comme le plomb et le mercure, en métaux de base tels que le cuivre, l’aluminium et en métaux précieux comme l’or, l’argent, le palladium », a estimé le représentant du recteur.

Pour des raisons économiques, sanitaires et environnementales, ajoute-t-il, il est important d’envisager aujourd’hui une gestion plus responsable de ces déchets. Malheureusement au Sénégal, les pratiques mises en œuvre jusqu’ici comme le stockage, la mise en décharge et l’incinération constituent une menace permanente pour les populations. « La gestion et la valorisation des Deee sont devenues un défi qui interpelle en particulier la communauté scientifique, les bailleurs de fonds et les décideurs. Bien heureusement, de nos jours, des voix s’élèvent pour exiger la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire pour une gestion écologique et rationnelle de ces produits », a déclaré le Pr Noba. Au Sénégal, relève-t-il, les activités de recyclage des déchets dangereux se développent rapidement dans le secteur informel et engendrent de sérieux problèmes d’environnement et de santé publique.

De son côté, le Pr Bienvenu Sambou, directeur de l’Ise, estime que le caractère manifestement complexe de cette problématique de recherche a nécessité l’implication de différentes disciplines (chimie, droit, économie, sociologie etc.), et de différents partenaires, notamment des universités au Sénégal (Ucad), au Benin et au Mali. Il a demandé à l’université Cheikh Anta Diop et à toutes ses composantes de se mobiliser autour de la collecte et de la gestion de ces déchets pour faire de l’espace universitaire un espace écologique sans E-déchets ou sans déchets tout court.

Le Pr Cheikh Diop, co-auteur du livre « Les déchets électroniques et informatiques en Afrique, défis et opportunités pour un développement durable au Bénin, au Mali et au Sénégal » et coordonnateur du projet E-déchets, constate partout dans ces trois pays un vide juridique concernant la gestion de ces déchets.

Ndiol Maka Seck

(Source : Le Soleil, 14 mai 2014)

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50 millions de tonnes d’e-déchets par an à travers le monde

Le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) estime à plus de 50 millions de tonnes le volume des E-déchets pour an à travers le monde, a souligné Sada Wane, Dga de l’Adie. A l’en croire, plus de la moitié de ce volume des E-déchets atterrit dans les pays en développement. « C’est pour cette raison que l’Afrique devrait se prémunir pour éviter d’être la poubelle du monde pour ces déchets à la fois volumineux et toxiques et qui, si l’on n’y prend pas garde, risquent d’affecter irrémédiablement notre environnement », a-t-il expliqué. Il ajoute qu’en 1960, la durée de vie d’un ordinateur était de 10 ans, aujourd’hui elle est de deux ans ou même moins.

Nd. M. Seck

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