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Kenya : une fintech s’apprête à émettre des obligations en crypto-monnaie

samedi 17 mars 2018

Après l’Etat kenyan qui est devenu l’an dernier le premier pays au monde à lancer un système d’emprunt obligataire via paiement mobile, une fintech basée à Nairobi prépare l’émission d’obligations en crypto-monnaie. Objectif initial : réussir à lever 10 millions de dollars.

Définitivement, le Kenya compte pousser encore plus loin dans l’innovation financière. Une fintech basée à Nairobi finalise actuellement son plan d’émission d’obligations en cryptomonnaie principalement dédiée aux jeunes pousses, révèle Financial Times.

Derrière ce projet, Wayne Hennessy-Barrett, un Britannique qui a tourné le dos au conseil en renseignement et stratégie pour élire domicile en 2015 à Nairobi, alors en pleine ébullition technologique. Il fonde immédiatement, 4G Capital, une fintech spécialisée dans la micro-finance et la formation, qu’il dirige également.

Objectif : 10 millions de dollars

Prévue en avril prochain, cette émission d’obligations en cryptomonnaie se fera sur une plate-forme gérée par l’entreprise technologique canadienne Finhaven. Les retours seront payés mensuellement en cryptomonnaie -bitcoin ou ethereum- ou en dollars américains. L’objectif initial pour 4G Capital est d’atteindre 10 millions de dollars et un coupon ciblé de crypto-monnaie de 10%, afin de prouver la viabilité du concept.

Wayne Hennessy-Barrett et son équipe ont consenti à lancer cette innovation, explique-t-il, en raison -entre autres- du coût élevé du capital au Kenya, les banques du pays étant réticentes à prêter. Une défiance entretenue par la loi qui plafonne les taux d’emprunt et de prêt alors que les obligations sont encore plus chères. « Il y a un grand écart sur le marché pour que les petites entreprises africaines puissent augmenter leur fonds de roulement », a déclaré Hennessy-Barrett.

Dans un contexte de débat

La fintech nairobienne et son promoteur poursuivent ainsi dans la dynamique d’innovation financière dont le Kenya s’est fait le précurseur sur le continent, avec la révolutionnaire plate-forme de transfert d’argent mobile M-pesa. Il y a un an, le gouvernement et la banque centrale poussaient plus loin en lançant M-Akiba, une obligation du trésor achetable et échangeable exclusivement sur une plateforme de mobile-money . Une première au monde.

Au moment où les cryptomonnaies font de plus en plus débat à travers le monde et que le cours du bitcoin fléchissait ce jeudi 15 mars pour la première fois depuis mi-février passant sous la barre des 8 000 dollars, le sujet suscite également quelques mises en garde au Kenya. Pour le gouverneur de la Banque centrale, Patrick Njoroge, l’investissement dans les crypto-monnaies n’est pas une mauvaise chose en soit. « La technologie blockchain est quelque chose qui peut être utile », déclarait-il récemment, avertissant toutefois les investisseurs qu’il s’agit d’« une sorte de bulle. Soyez prêt à perdre tout votre argent ».

Malgré le risque tant décrié, l’engouement des Kényans pour les monnaies virtuelles force à ne pas ignorer les opportunités qu’offrent ces dernières. En décembre dernier, les avoirs en crypto-monnaie de la population représentaient 2,3% du PIB, d’après les données de la Citibank. Début mars, une task force est chargée d’évaluer les avantages et les risques potentiels liés à l’usage de la technologie blockchain. D’ici juin, l’équipe devra présenter une feuille de route au gouvernement pour leur adoption. Une orientation saluée par les pro-crypto-monnaie. Wayne Hennessy-Barrett, pour sa part, espère que le projet d’émission d’obligation portée par sa fintech permettra de recentrer le débat et encourager l’engagement d’une plus grande majorité.

Ristel Tchounand

(Source : La Tribune Afrique, 17 mars 2018)

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