Les jeux et paris en ligne sont un secteur en plein expansion, mais la législation n’est pas respectée par les acteurs d’après les constats. Le directeur général de la Loterie Nationale Sénégalaise » (LONASE), Lat Diop a sollicité du tribunal que la concurrence déloyale des opérateurs étrangers qui proposent des sites de jeux et paris en ligne au détriment de ceux régulièrement approuvés par la société soit arrêtée. Pour Mountaga Cossé, « aucune autre entreprise ne doit lancer des jeux de hasard au Sénégal sans l’autorisation de la Lonase ou bien sans être en partenariat avec elle ». Il estime que la Lonase s’est basée sur ça pour ester en justice contre ces plateformes de jeux en ligne. Toutefois, le spécialiste des tics s’est interrogé du comment la Lonase va arriver à bloquer ces sites de jeux et de paris en ligne.
La demande de la Lonase adressée au juge des référés, a été approuvée par tribunal. Il a été demandé aux opérateurs téléphoniques sénégalais : Orange, Free et a Express de bloqué l’accès à des sites aux parieurs sénégalais. Une décision qui chiffonne un peu Mountaga Cissé, car il admet ne pas savoir sur quelle base le juge a donné une telle assignation. « J’ai du mal à fixer la base juridique légale sur laquelle le juge des référés s’est fondé pour donner raison à Lonase. Si la Lonase a le statut de monopole pour les jeux de hasard au Sénégal, cela ne veut forcément pas dire qu’une entreprise étrangère ne peut pas proposer des paris en ligne son site internet ». Ce qu’il faudrait savoir d’après lui, c’est que le site internet des parieurs en ligne n’est pas hébergé au Sénégal. Et qu’ils sont généralement en France ou dans d’autres pays. Par conséquent, « il n y a rien à mon sens qui puisse justifier cette décision de justice tout simplement parce qu’il y a des paris en ligne qui sont utilisés par des Sénégalais au Sénégal alors que ce sont des plateformes qui sont totalement étrangères au Sénégal », justifie-t-il.
« Je vois mal comment la Lonase va arriver à bloquer ces sites de jeux et de paris en ligne.. »
Il y a des règles à respecter, des lois qui sont là pour réguler le secteur. Surtout, pour les entreprises étrangères, il y a des normes misent en place et qui doivent être respectés. Par exemple la loi sur la transaction électronique qui existe et qu’il faudra respecter. Mais de là, à aller jusqu’à interdire leur accès au Sénégal, « je vois mal comment la Lonase va y arriver comment les opérateurs vont interdire l’accès à ces sites-là. Il faudrait souligner aussi qu’il y a des applications, d’autres moyens de contournement », rappelle M. Cissé.
« des accusations gratuites »
D’après la société nationale, la situation de l’infiltration de ces entreprises étrangères en plus d’être illégale, est porteuse de beaucoup de dangers pour le pays à cause du risque de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme. Ce à quoi le spécialiste en TIC répond que « ce sont des accusations gratuites ». Et que le financement du terrorisme « on peut le trouver partout » déclare-t-il. Il ajoute que « ce n’est pas parce que c’est une plateforme de jeux en ligne qu’on peut tout de suite accuser les détenteurs de financer le terrorisme de faire du blanchiment et de l’argent sale, etc. Ce sont des choses qu’on déduit à partir d’une enquête ».
(Source : Pressafrik, 16 avril 2021)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000