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Exhibitions en ligne : un danger pour les ados sénégalais

jeudi 24 janvier 2013

C’est la dernière mode qui fait fureur chez les 12-18 ans. Il s’agit d’envoyer aux copains des photos ou des vidéos osées sur son téléphone portable ou sur Internet. Ainsi des photos ou vidéos à caractère sexuel que les adolescents mettent sur Internet et qui finissent le plus souvent sur des sites pornographiques. Depuis l’affaire des lesbiennes de Grand-Yoff et la publication des photos de Mbathio Ndiaye toute nue sur le net, beaucoup se posent la question à savoir pourquoi les ados y succombent souvent.

Nouveaux rituels d’adolescents nourris depuis le berceau au culte de l’image.Les choses se compliquent avec le « sexting » : l’envoi, via le téléphone portable, de vidéos osées, voire pornographiques, où les adolescents se mettent en scène ou se vengent de leurs anciens petits amis en les montrant dans des poses compromettantes. En s’exhibant dans des clichés scabreux, les adolescents se font l’écho d’une société de plus en plus sexualisée, dans laquelle il faut avoir tout fait, tout testé. « On voit même des jeunes filles de 13 ans filmer leurs premières relations sexuelles et les diffuser via leur téléphone portable. Pour cela, c’est l’évolution de la technique qui serait un fait contingent sur lequel viendraient se greffer des problèmes qui ont toujours existés. L’homme a développé ces pratiques pour mieux satisfaire ses désirs et s’adonner plus facilement à ses penchants naturels.

Le déshabillage en ligne semble être une pratique en nette recrudescence ces dernières temps. L’épisode des filles de Grand Yoff, un élément vidéo de 15 mn qui montre ces jeunes entrain de se livrer à des actes sexuels entre elle, a fait le buzz sur la toile. Mais aussi les photos de Ndeye Gueye et Mbathio Ndiaye montrant leurs parties intimes qui n’ont pas fini d’enflammer le web.

Pour expliquer le fait que certains jeunes continuent de prendre de risques en postant ce type de photos ou vidéos, un spécialiste trouve que « Ce défaut est tout simplement la vanité, l’amour de soi et un manque de confiance en soi qui pousse à demander aux autres ce qu’ils pensent de sa nudité ».

On s’exhibe sur le net pour obtenir une forme de reconnaissance. La demande implicite est « qu’est-ce que tu penses de moi ? ». Cette caractéristique n’est pas propre à la jeunesse, mais est le lot de toute humanité, un manque de confiance en soi qui se traduit par une sorte d’orgueil et d’exhibition.

Il ajoute, « Il s’agit au départ de se montrer dans un cadre intime, censé être limité à des amis, sur Facebook. Mais le besoin de s’exhiber dans un cadre privé est tel que le risque de la sortie de cette intimité vers un réseau public qui n’est plus un réseau social mais un réseau pornographique, est minimisé, négligé ».

Cependant, cette démarche s’avère souvent contre-productive. Lorsque la personne se retrouve moquée sur le net, au lieu « tu es belle, tu es bien fait », on recueille les commentaires négatifs, voire insultants. Son désespoir peut alors aller jusqu’au suicide.

Mais aussi à un âge où douter de soi est une seconde nature, voir en ligne des images de filles presque nues ; pousse les ados à ne plus savoir ou donner la tête. La vidéo des lesbiennes de Grand Yoff n’a pas fini de faire couler d’encre auquel s’ajoute les danseuses montrant leurs parties intimes laissent perplexes les ados. Mahomet Faye élève de première au lycée CSPA, témoigne « On dit souvent que c’est le milieu qui détermine l’environnement. Dans une société ou c’est ceux qu’on considère comme des idoles pour ces jeunes qui se mettent à montrer leurs parties intimes dans les médias. Il ne faudrait pas s’étonner de voir des ados se mettre à les suivre pour voir ce que ça fait ».

Alors que d’autres pensent que montrer son corps via le portable permet aux adolescents de voir ce qui peut susciter de l’intérêt chez le sexe opposé, sans trop se dévoiler non plus puisqu’elles cachent souvent leur visage.

Hadji Kane Diallo élève, soulève « Certaines filles ont un complexe de leurs corps. Maintenant poster leurs photos à moitié nues, leurs permet de savoir l’opinion de son copain vis-à-vis de son corps ».

Dans le contexte de l’histoire de la bande de Hanna, elle raconte « C’est juste que c’était un jeu qui a malencontreusement fini sur web. Même si ça ne justifie pas le fait de s’adonner à ces jeux malsains. Il faut reconnaître que ce n’était pas leur intention de pratiquer ce jeu et puis de le mettre sur le net.

Vincent Gomis

(Source : Seneweb, 24 janvier 2013)

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